Après l'annulation de la garde à vue de Murielle Bolle par la chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris, que va-t-il désormais se passer dans l'affaire Grégory ? Entretien avec Jean-Jacques Bosc, procureur général de Dijon.
La justice a annulé jeudi 16 janvier la garde à vue de Murielle Bolle mais maintenu ses déclarations devant les gendarmes et le juge dans lesquelles elle accusait son beau-frère Bernard Laroche d'avoir enlevé le petit Grégory Villemin. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris n'a en revanche pas annulé les déclarations de Murielle Bolle faites auparavant aux gendarmes, ni son interrogatoire ultérieur devant le juge Lambert.
Que va-t-il se passer désormais dans cette affaire ? Nous avons interrogé le procureur général de Dijon, Jean-Jacques Bosc ce vendredi 17 janvier.
• De nouvelles auditions sont-elles possibles ?
Jean-Jacques Bosc, procureur général de Dijon : Ce sera à la chambre de l'instruction d'en décider. Je pense effectivement qu'il y aura de nouvelles auditions, ça c'est certain. Mais enfin, ce sera au président de la chambre de l'instruction et à la chambre de l'instruction de le décider quand elle l'estimera nécessaire.
• Des personnes déjà entendues peuvent être réentendues ?
Certainement qu'il faudra réentendre des personnes entendues, bien sûr.
• Est-ce que vous pensez qu'on peut se diriger vers de nouvelles mises en examen dans ce dossier ?
En l'état des éléments que nous avons dans le dossier, je ne pense pas. Mais le dossier n'est pas terminé. Les investigations se poursuivent.
• Est-ce qu'on attend des expertises ?
Il y a encore des éléments dans ce dossier. Je ne souhaite pas forcément rentrer dans le détail, mais effectivement, peut-être des expertises ou des auditions. En tout cas, il y a des actes importants qui seront faits et qui je l'espère, permettront d'avancer vers la vérité.
Ce qui me paraît important de retenir, c'est que le dossier est en quelque sorte consolidé par la décision de la chambre de l'instruction de Paris et que les investigations vont pouvoir reprendre de façon sereine. Je veux dire sans cette hypothèque de contentieux de la nullité.
• Est-ce que vous pensez qu'un jour on saura qui a tué ce petit garçon ?
Je pense qu'on progresse vers la vérité. Je pense qu'on arrivera, je le souhaite, à approcher la vérité.
• Vous êtes confiant ?
Je suis confiant. Sérieusement, je suis confiant. Certes, le temps joue un peu contre la recherche de la vérité, c'est évident. Mais je pense que ce n'est pas un dossier qui est terminé. Ce n'est pas un dossier mort, entre guillemets. Je pense qu'il peut aboutir.
Il me semble progresser sur la façon dont le crime s'est déroulé. On a quand même des éléments importants qui ont été acquis. Ces éléments ne sont pas remis en question. Et partant de là, on va pouvoir les conforter et poursuivre.