Explosion de gaz rue Pierre Palliot à Dijon : le procès du suicidaire débute aux assises

Ce lundi matin 17 juin débute aux assises de Côte-d'Or le procès de la personne qui avait tenté de mettre fin à ses jours, le 16 septembre 2016, provoquant une explosion de gaz rue Pierre-Palliot à Dijon. L'explosion avait fait plusieurs blessés, dont certains touchés grièvement.

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Le procès s'ouvre ce lundi 17 juin, il est prévu de durer une semaine.

Geste d'un désespéré
C'est en voulant mettre fin à ses jours qu'un homme d'une cinquantaine d'années, Yves Naudé, a provoqué le 16 septembre vers 9h15 une explosion de gaz au numéro 15 de la rue Pierre-Palliot à Dijon.
Il était connu des services de la justice pour des condamnations anciennes. Il avait été pris en charge quelques jours précédant l'explosion, pour des actes d'auto-mutilation. C'est une personnalité suicidaire. Il faisait partie des victimes en étant lui-même gravement blessés.
L'explosion très violente avait soufflé plusieurs bâtiments, et fait une vingtaine de blessés, dont un touché grièvement.

Des petits logements au 15 rue Pierre-Palliot
A cette adresse, une habitation de deux étages, se situant dans une arrière-cour. Elle comptait une trentaine de petits studios de 11 m². Dans les gravats, les pompiers ont retrouvé des bonbonnes de gaz. L'immeuble n'était pas relié au gaz de ville.

Expertises et responsabilité
Plus de huit mois après l’explosion rue Pierre-Palliot, l’homme de 51 ans, interpellé pour avoir causé volontairement l’explosion, était reconnu responsable de ses actes par les experts psychiatriques.
Pour qu'il soit jugé aux assises, c'est à cause de textos envoyés par l'accusé à une voisine dont il se disait amoureux et qui refusait ses avances. Dans ces messages, il lui faisait part de son intention de mettre fin à ses jours en faisant tout sauter. "Menaces" et "intentionnalité", voilà ce qui a incité le juge à demander le renvoi devant les assises.

Mis en examen pour "destruction volontaire par moyens dangereux", une qualification criminelle, il encourt jusqu’à 20 ans de prison et 150 000 € d’amende, jugé par la cour d’assises. Le facteur aggravant de "mutilation d'une victime" peut porter la peine jusqu'à 30 ans de réclusion.



Le rappel des faits, par Michel Gillot et Christophe Gaillard
Intervenants :

  • Maître Jean-Philippe Morel, Avocat de neuf parties civiles
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