Fête de la musique : pas d'impératif pour l'interprétation de la Marseillaise dans les collèges

En septembre dernier, le Président de la République a annoncé que l'année 2016 serait consacrée à La Marseillaise. Dans l'académie de Dijon, les principaux des collèges ont reçu une lettre demandant que l'hymne national soit interprété le jour de la fête de la musique. Le SNES-FSU a vivement réagi.

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Les principaux des collèges, et en particulier les professeurs de musique n'ont pas apprécié la lettre qui leur a été adressée par le rectorat de l'académie de Dijon. Cette lettre en date du 22 Mars 2016 avait pour objet "la Fête de la Musique et l'année de la Marseillaise". Une lettre jugée trop directive d'une part, et d'autre part arrivant un peu tard dans l'année par rapport au travail déjà engagé avec les élèves. 

Dans cette lettre, rappelant le contexte de la demande, à savoir l'année de la Marseillaise et le programme préparé par le ministère de l'éducation, on pouvait lire :

Je souhaite qu'un temps particulier soit consacré à La Marseillaise" au sein de tous les collèges de l'académie. Il aura lieu le mardi 21 juin, en début d'après-midi, jour de la fête de la Musique. Les chorales de ces collèges seront invitées à interpréter l'hymne national devant leurs camarades. 

Lettre du Rectorat de l'académie de Dijon aux principaux de collège


Dans la lettre le Rectorat donnait des consignes : une seconde chanson récente devait suivre, à choisir parmi Un automne à Paris, La force de nos rêves, et Liberté. Il était précisé que les arrangements seraient à disposition sur le site académique de l'éducation musicale. Les collèges étaient invités à communiquer leur programme avant le 9 juin afin que soit valorisé au mieux l'ensemble des actions de cette manifestation collective.

De plus, chaque établissement devait faire un enregistrement vidéo de son interprétation et l'envoyer au rectorat pour qu'un montage soit fait et qu'une Marseillaise académique puisse être diffusée le 21 juin. 


Levée de bouclier dans les collèges

Dans les établissements scolaires, cette lettre n'a pas été bien accueillie. Depuis le début de l'année, les professeurs de musique qui font travailler des chorales souvent entre midi et deux heures, n'ont pas apprécié la demande. Ils se sont sentis instrumentalisés et contraints. En réponse, le Syndicat National des Enseignants de Second degré (SNES-FSU de Dijon) a écrit au Rectorat, une lettre en date du 10 Mai 2016. 

La fête de la Musique n'est pas un jour où on célèbre la Patrie mais la Musique, dans la plus grande liberté d'expression. 

Lettre du SNES-FSU au Rectorat - La Marseillaise


Pas d'impératif

Le 20 mai, le recteur de l'académie de Dijon répondait, invitant les collèges et les chorales à se mobiliser autour de la Marseillaise: "Pour la fête de la musique, les écoles et les établissements scolaires seront invités à valoriser la création musicale sous tous ses aspects. cette année, une attention particulière devra être accordée à l'interpétation de l'hyme national".

La liberté pédagogique des enseignants n'est nullement mise en cause par un travail spécifique sur ce chant. 

Lettre du Rectorat de l'académie de Dijon au secrétaire académique du SNES-FSU


Reportage : Caroline Jouret, Isabelle Rivierre, Tiphaine Pfeiffer
Montage : Laurence Crotet Beudet
Technicien vidéo : Jérémie Matz
Intervenants : Denis Rolland, Recteur de l'Académie de Dijon - Romain Morlat, représenant du SNES-FSU Dijon

Dans une lettre adressée aux principaux des collèges, le rectorat a demandé à ce ques les chorales interprétent la Marseillaise le jour de la fête de la musique, provoquant une levée de boucliers dans les établissements scolaires. Le SNES fsu Dijon a réagi : atteinte à la liberté pédagogique des professeurs de musique et trop peu de temps pour préparer l'évènement. Le Rectorat a désamorcé la polémique naissante en précisant qu'il ne s'agit pas d'un impératif. Intervenants : Denis Rolland, Recteur de l'Académie de Dijon - Romain Morlat, représentant du SNES fsu Dijon ©France 3 Bourgogne

 

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