François Rebsamen, maire PS de Dijon et ex-ministre du Travail, demande au patronat d'arrêter de "geindre" et de prendre des "engagements" en terme de créations d'emploi.
Pour la première fois, le Premier ministre Manuel Valls a menacé de "conditionner" les aides aux entreprises accordées dans le cadre du pacte de responsabilité.
Seules 16 branches professionnelles sur les 50 plus importantes ont à ce jour signé un accord dans le cadre du pacte.
Le Premier ministre découvre les effets très limités du pacte de responsabilité. Tardif, inquiétant si on ne tire pas vite les conséquences.
— Christian Paul (@christianpaul58) 15 Février 2016
"J'ai entendu ce que disait hier Manuel Valls sur la motivation nécessaire des entreprises par rapport au CICE (Crédit d’Impôt pour la Compétitivité et l’Emploi) et au pacte de responsabilité", a déclaré François Rebsamen sur LCP mardi 16 février 2016. [ Le CICE est un avantage fiscal qui concerne les entreprises employant des salariés et le pacte de responsabilité consiste en des aides (réduction des impôts et cotisations sociales, mesures de simplification administrative), accordées aux entreprises en vue de les inciter à embaucher et investir.]
Quand @manuelvalls découvre que les entreprises ne jouent pas le jeu après les 40 milliards du pacte de responsabilité...#inflexion
— Yann Galut ن (@yanngalut) 16 Février 2016
"Je pense que quand on fait une politique de l'offre comme on a décidé de la faire, parce qu'on ne pouvait pas faire autrement vu l'état de la France au mois de mai 2012, on se met dans la main, excusez-moi l'expression, des patrons, des chefs d'entreprises. La Nation fait un effort, les Français font un effort formidable pour les entreprises, 40 milliards restitués, donc on en attend quelque chose", a dit le maire de Dijon.
"On n'a pas fait preuve d'angélisme" face au patronat,
"Non, on n'a pas fait preuve d'angélisme" face au patronat, estime l’élu de Bourgogne. "Il fallait rétablir la compétitivité des entreprises, leur redonner des marges, tout cela avait été écroulé sous Nicolas Sarkozy. Je pense que c'était la seule solution économique possible. Cela a été fait, cela a été tenu. Mais en contrepartie, il faut que, non pas les chefs d'entreprise (...), mais les responsables patronaux, on l'a vu avec Pierre Gattaz, qu'ils arrêtent de geindre, de pleurnicher, qu'ils prennent des engagements".- @frebsamen : "Pour le pacte de responsabilité on devrait imposer un quota d'apprentis aux entreprises" #PolMat pic.twitter.com/zZc5opLrUR
— LCP (@LCP) 16 Février 2016
"Pour le pacte de responsabilité, je pense qu'on devrait imposer aux entreprises des quotas d'apprentis, par exemple. (...) Donc on devrait leur imposer un certain nombre de choses", a poursuivi le maire de Dijon, qui a été remplacé au gouvernement par Myriam El Khomri en août 2015.
François Rebsamen souhaite que François Hollande se représente en 2017
Interrogé sur une éventuelle candidature de François Hollande en 2017, François Rebsamen a répondu : "Je la souhaite, ça c'est sûr. Est-ce que j'en doute? J'entends et je crois ce que dit le président de la République.Quand il a lié son sort, sa candidature à la baisse du chômage, je crois qu'il l'a fait en conscience et s'il ne réussissait pas sur ce point, je n'écarte pas qu'il ne soit pas candidat".
