Richard Lizurey, directeur général de la gendarmerie nationale, était en visite à Dijon mardi 8 janvier 2019. Il est venu apporter son soutien aux personnels agressés lors des dégradations commises à l'occasion de la manifestation des "gilets jaunes" samedi 5 janvier.
Richard Lizurey, directeur général de la gendarmerie nationale, était en déplacement à Dijon mardi 8 janvier 2019. Trois jours après les dégradations et violences qui ont émaillé la manifestation des gilets jaunes, il a réagi avec fermeté aux événement qui ont touché la caserne Deflandre. "Le but de ma venue, c'est d'abord la solidarité et le soutien aux personnels de la gendarmerie nationale et aux familles qui ont été lâchement agressés."Samedi 5 décembre, peu après 15 heures, la manifestation des "gilets jaunes" a dégénéré à hauteur de la caserne de gendarmerie, boulevard Joffre à Dijon. Trois gendarmes se sont retrouvés face à un cortège de 1 500 personnes et ont essuyé des jets de pierres. Des manifestants ont cassé les grilles d'enceinte de la caserne sur plusieurs dizaines de mètres. Une intrusion a également eu lieu sur le site de la caserne avant les incidents.
Le général d'armée Richard Lizurey a dénoncé "la destruction d'infrastructures et l'agression de deux personnels, là pour protéger la caserne et assurer leur mission de sécurité publique".
Il a également souhaité rassurer sur l'état de santé des gendarmes blessés. "L'un a une ITT de 15 jours et encore des difficultés à se déplacer, mais il a hâte de revenir. Le deuxième souhaite déjà reprendre ses activités très rapidement."
"Une violence inutile et injuste"
A la tête de la Gendarmerie depuis 2016, Richard Lizurey a rappelé le caractère inacceptable des faits. "C'est grave et exceptionnel, parce qu'agresser volontairement, sans aucune raison, un représentant des forces de l'ordre, mais aussi un citoyen tout simplement, c'est parfaitement inadmissible. On peut manifester, mais on a le devoir de respecter l'autre, de ne pas faire preuve d'une violence inutile, injuste."
Une enquête judiciaire est en cours pour identifier les auteurs des faits. "Ce ne sont pas des manifestants, mais des émeutiers", avait réagi lundi Bernard Schmeltz, le préfet de Côte-d'Or, en promettant la plus grande sévérité.