Gilets jaunes : six personnes interpellées suite aux dégradations à la caserne de gendarmerie de Dijon

Six personnes ont été interpellées mercredi 16 janvier 2019, dans le cadre de l'enquête sur les dégradations commises à la caserne de gendarmerie de Dijon. Les faits se sont produits samedi 5 janvier, le jour d'une manifestation des gilets jaunes.

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Que s'est-il passé à la caserne de gendarmerie Deflandre ?


Le samedi 5 janvier, peu après 15h, lors de la huitième manifestation des "gilets jaunes" à Dijon, la manifestation a dégénéré au niveau de la caserne de gendarmerie Deflandre, sur le boulevard Joffre.

Le portillon d’accès a été enfoncé par un individu armé d’une barrière métallique. Cela a déclenché l’intervention d’une patrouille du peloton de surveillance et d’intervention Sabre.
Les manifestants ont détruit la clôture d’enceinte sur plus de 50 mètres et jeté divers projectiles sur les forces de l’ordre, indique le groupement de gendarmerie départementale de Côte-d'Or.
Une intrusion "violente", selon le commandant de région, le général Thierry Cailloz.

Lors des échaufourées, sept gendarmes, en position défensive, ont été blessés, dont deux sérieusement,  L'un d'eux à reçu le support d’un panneau de signalisation métallique sur le visage, ce qui a entraîné 15 jours d'ITT (Interruption Temporaire de Travail). Un autre a reçu un poteau métallique sur les avant-bras et s’est vu prescrire 5 jours d'ITT.

 
Le reportage de Caroline Jouret et Antoine Laroche (du 7 janvier 2019)
 

Qui sont les personnes qui ont été interpellées ? 

"Les investigations, menées dans le temps de la flagrance par la section et la brigade de recherches de Dijon, ont été soutenues par les unités d’appui judiciaire de la région de gendarmerie de Bourgogne et par la brigade de Quetigny", précise le groupement de gendarmerie départementale.

L'enquête a permis d’identifier rapidement et d’interpeller, dès le 16 janvier 2019, les quatre principaux auteurs de violences aggravées, ainsi que deux individus ayant diffusé des images violentes et participé à l’intrusion dans l’enceinte militaire.

Les interpellations ont eu lieu le matin du mercredi 16 janvier, dans la périphérie dijonnaise. Quatre personnes ont été placées en garde à vue, d'après les informations de France 3 Bourgogne, confirmées par le procureur de la République de Dijon. Dans un communiqué, diffusé en fin d'après-midi, Eric Mathais annonçait que "ces quatre gardes à vues vont faire l'objet d'une prolongation".

Les quatre hommes, âgés de moins de 30 ans, sont soupçonnés d'être entrés dans la caserne de gendarmerie de Dijon, samedi 5 janvier, en marge d'une manifestation des gilets jaunes. Certains sont déjà connus des services de police et de gendarmerie. Des faits de violences aggravées leur sont reprochés et, pour certains, "d'introduction frauduleuse sur terrain militaire et dégradations aggravées".

D'autres interpellations sont prévues jeudi 17 janvier, dans le cadre de cette affaire. 


 
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