Le Grand Débat National instauré par le gouvernement mi-janvier 2019, pour répondre à la crise des "gilets jaunes" recouvre quatre thématiques, dont une regroupant "la fiscalité et les dépenses publiques". Les agents de l'administration des Finances Publiques ont aussi leur mot à dire.
La France, un taux de dépense publique des plus élevésLa dépense publique en France s'est élevée à 56,5% du Produit Intérieur Brut en 2017.
Pour financer ces dépenses, les prélèvements obligatoires en France représentent 45,3% du PIB.
Il est le plus élevé des pays riches.
Cette dépense publiques couvre de nombreux services publics : police, hôpital, armée, tribunaux, écoles, universités... mais aussi les prestations sociales : retraites, assurance maladie, aides au logement, allocations familiales...
Un déficit public permanent
Malgré le niveau élevé des prélèvements, la France est en déficit depuis 1974, l'administration dépense plus que ce qu'elle perçoit.
Les niveaux de déficit et de dette publics sont supérieurs à la moyenne des partenaires européens.
Le déficit public peut-être réduit de deux manières : soit en augmentant les impôts, soit en diminuant les dépenses.
La question de l'impôt a été posée à deux syndicalistes, agents de la Direction Générale des Finances Publiques, qui ont leur vision de la gestion de l'argent public, et aussi du focntionnement de l'administration fiscale.
Au centre de toutes les conversations, la pression fiscale subie par les ménages, mais aussi par les entreprises.
Mais y-a-t-il un autre moyen de limiter la dépense publique, ou bien de trouver d'autres sources de financement du budget de l'Etat ?
Intervenants :
- Philippe Vaillon, responsable syndical régional CFDT finances
- Richard Lardon, secrétaire départemental syndicat Solidaires Finances Publiques
Les missions de la Direction Générale des Finances Publiques évoluent
Depuis la mise en place du prélèvement à la source, le Service aux Impôts des Particuliers (SIP) est mis en péril, selon les syndicats des Finances Publiques.
De même que la suppression de la Taxe d'Habitation inquièterait 3000 emplois sans redéploiement.
La réforme de la Fonction Publique dans le collimateur
50 000 emplois seraient supprimés dans la fonction publique d'ici 3 ans. Les projections envisagées pour la DGFIP vont de 10 000 à 30 000 agents.
De même, la "géographie revisitée" inquiète les syndicats : par exemple, déjà 10 nouvelles fermetures de trésoreries ont été enregistrées au 1er janvier 2019 en Bourgogne.
De même, ils dénoncent la détérioration du service public à l'usager, par des engorgements dans les services d'accueil, soit téléphoniques, soit courriels ou physiques, avec des fermetures avant l'heure pour endiguer le flux de contribuables.
Les syndicats de la Direction Générale des Finances Publiques appellent à un mouvement de grève le jeudi 14 mars contre la "géographie revisitée" des entités de l'administration fiscale, contre le recours plus important aux agents contractuels.
Un rassemblement est prévu à 11 heures à Dijon place de la Banque / rue de Soissons.