Grève des correcteurs du bac : les syndicats enseignants maintiennent la pression

Plus de 100 000 copies retenues dans le pays : les enseignants correcteurs du bac poursuivent leur mouvement de protestation. Dans l'académie de Dijon, une intersyndicale soutient les grévistes. Christophe Cailleaux, co-secrétaire SNES-FSU Côte-d’Or, est l'invité du journal mardi 2 juillet.
 

Les syndicats dénoncent "le mépris et les menaces" 

Dans un communiqué publié le mardi 2 juillet 2019, les organisations syndicales SNES-FSU, SNUEP-FSU, SNFOLC, SNETAA-FO, SNALC, CGT Éduc'action, SUD Éducation, soutiennent leurs collègues grévistes. Ils dénoncent "l'intimidation qu'ils subissent et condamnent tout propos ou toute mesure qui viseraient à remettre en question le droit de grève."

Elles affirment également qu'elles "défendront les collègues qui seraient mis en cause par l'administration."
Selon eux, le minsitre de l'Education a ignoré leurs multiples contestations et refusé de recevoir leurs organisations syndicales

Dans l'académie de Dijon, comme dans d'autres académies, des professeurs correcteurs ont décidé de retenir les copies et les notes. Ils ont manifesté lundi 1er juillet devant le rectorat. Ils ont fait face à des parents d'élèves qui protestaient, eux, contre l'action des enseignants qu'ils jugent "inadmissible".

Reportage : Anne Berger, Romain Liboz 

Avec : Robin Vernois, professeur de philosophie
           Samuel Delalande, président régional de l'Association des Parents de l'Enseignement Libre
           Maxime Reppert, professeur d'histoire-géographie. Président académique du Syndicat National des Lycées et des Collèges
           Valérie Grandet-Passeron, parent d'élève
 
 

"Chacun aura ses résultats en temps et en heure", selon J-M. Blanquer

"Oui, chacun aura ses résultats en temps et en heure, personne ne doit prendre la responsabilité d'empêcher le bon fonctionnement du service public", a assuré M. Blanquer, interrogé à l'issue d'une conférence de presse rue de Grenelle à Paris.

"J'ai une très grande confiance dans l'immense majorité des professeurs de France qui ont une très grande conscience professionnelle, (...) et qui n'ont aucune envie de contribuer au sabotage d'un examen pour lequel ils ont préparé avec passion
leurs élèves", a-t-il poursuivi.
 
Selon le collectif d'enseignants "Bloquons Blanquer", quelque 108.000 copies (sur 4 millions) seraient à l'heure actuelle retenues par leurs correcteurs. 

Le ministère se veut toutefois confiant: "si une note n'est pas rentrée, le correcteur va être contacté pour un rappel à l'ordre", explique-t-on. Il lui sera aussi expliqué qu'il sera considéré comme gréviste, non pas seulement le jour-même, mais à partir du moment où il a retiré ses copies, ce qui peut représenter jusqu'à 15 jours sans salaire dans certains cas, souligne le ministère.
    
Et si les copies ne sont pas restituées comme prévu jeudi, la veille des résultats du bac, les professeurs s'exposent à "des sanctions très graves", rappelle-t-il.
   
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