Le 1er mars prochain, plusieurs paquets de cigarettes vont dépasser le seuil des 10 euros. Si du côté des professionnels de santé, on se félicite de cette nouvelle mesure, les fumeurs réagissent diversement
Depuis la dernière hausse du prix du tabac en novembre 2019, certains paquets avaient déjà atteint le prix de 10 euros. En mars 2020, il y en aura encore plus. Et ce n'est pas fini car une nouvelle augmentation est déjà annoncée pour la fin d'année.
Cette envolée du prix du tabac a un effet dissuasif auprès de certains fumeurs qui trouvent que ça commence à faire vraiment beaucoup. Ils pensent sérieusement à arrêter. Mais ce n'est pas la seule raison. La nocivité du tabac pour la santé entre en ligne de compte.
D'autres fumeurs n'ont pas envie d'arrêter de fumer. L'augmentation du prix ne freinera pas leur envie de griller un cigarette. Lutter contre le besoin de fumer leur paraît impossible. "C'est trop difficile" disent-ils.
Peut-être, tout au moins, diminueront-ils leur consommation, mais se passer de cigarettes n'est pas envisageable.Pourtant, c'est bien la réduction de la consommation de tabac que vise le gouvernement.
A Dijon, le docteur Anne-Laure Bonis, référente en Côte-d'Or de l'association Tab'agir, se félicite d'une telle mesure. " Chaque hausse du prix du tabac fait diminuer le nombre de fumeurs, et puis ça permettra de mieux financer les campagnes et toutes les associations qui aident les patients à arrêter de fumer." dit-elle. de
La hausse du tabac est aussi un facteur de baisse de consommation de tabac chez les adolescents. La Bourgogne est l'une des régions où les jeunes fument le plus.
D'après les chiffres publiés par Santé Publique France l'an dernier, à 17 ans ils sont plus de 27 % à fumer tous les jours.
Reportage : Anne Berger – Christophe Gaillard
Montage : Chantal Gavignet
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Dr Anne-Laure Bonis : Médecin généraliste membre du réseau régional Tab'agir