"Le repos" et "L’action" sont deux oeuvres du peintre Jean-François Colson conservées par le musée des beaux-arts de Dijon.
A première vue il s'agit de deux scènes de genre innocentes. Mais il ne faut pas s'y fier ! Mais quel est l'histoire secrète de ces deux oeuvres ?
La première œuvre appartenait aux collections du musée des beaux-arts de Dijon depuis longtemps. La deuxième a été acquise plus récemment.
Les deux tableaux sont deux scènes de genre innocentes… à la première lecture. Mais il y a une double lecture, cachée… moins innocente. A l’époque, Colson a 26 ans.
Il peint la jeunesse sous l’angle de l’intimité, que l’on retrouve aussi bien à l’intérieur du Repos et de L’action. Ces deux tableaux sont typiques de l’évolution de la peinture au milieu du XVIIIe siècle, avec la représentation toute intimiste d’un intérieur.
Au cœur du tableau, on retrouve une jeune fille endormie dans son fauteuil. Attaché à celui-ci, un oiseau. Un chat se tient tout près… Prêt à bondir sur l’oiseau, comme pour le dévorer.
Derrière cette scène se cache une allusion à la perte de la virginité. Le chat ne s’apprête à faire qu’une bouchée de l’oiseau et il regarde en direction du spectateur. Comme s’il le mettait dans la confidence… Le spectateur, malgré lui, devient un voyeur.
Une lecture érotique de L’action peut aussi être faite. Pour l’époque, il est inhabituel voire inconcevable d’avoir ce genre de représentations.
Le repos et L’action ont été reconnus pour une belle qualité d’exécution et une iconographie intéressante.