Les histoires secrètes du musée des beaux-arts de Dijon : "Les Truands ou Vive la joie" de Louis Boulanger

 A l'occasion de la réouverture du musée des beaux-arts de Dijon pourquoi pas redécouvrir certains de ses trésors et  leurs histoires secrètes ? Mais que peut-il bien se cacher derrière le tableau de Louis Boulanger "Les Truands ou Vive la joie".

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Louis Boulanger est un artiste romantique. Né en 1806 dans le Piémont, il meurt à Dijon le 7 mars 1867. C’est dans la capitale des Ducs que le peintre achève sa carrière en tant que directeur de l’Ecole impériale des beaux-arts de Dijon et directeur du musée des beaux-arts.

Louis Boulanger rencontre l’écrivain Victor Hugo en 1824. Les deux hommes se lient d’amitié et se découvrent de nombreux points communs. Victor Hugo a un goût prononcé pour le Moyen-Âge et il fantasme sa dimension fantastique.

Hugo et Boulanger se passionnent pour les chevaliers, les dragons et l’ambiance des truands médiévaux.

Louis Boulanger s’inspire beaucoup des œuvres de son ami écrivain. En 1866, il peint Les truands ou vive la joie

La toile reprend presque mot pour mot le chapitre trois du livre dix de Notre Dame de Paris de Victor Hugo.


Dans le tableau, la scène se déroule dans la Cour des miracles que Victor Hugo décrit comme une sorte de ruche monstrueuse.

Le peintre a représenté une pièce pleine de monde, où l’on distingue clairement trois groupes :

-tout d’abord un personnage "bizarrement accoutré de maint oripeau oriental". Cet homme qui lève le doigt, est Mathias Hungadi Spicali, duc d’Egypte et de Bohême.

-Un groupe est réuni autour du "vaillant roi de Thunes, armé jusqu’aux dents". A ses pieds, on distingue un tas d’armes et d’armures dans lequel tout le monde se sert.

-Enfin,  Jehan Frollo du Moulin est au centre de la table, "une panoplie vissée sur le corps". Tellement vissée qu’on "ne voyait plus de sa personne qu’un nez effronté, rouge, retroussé, une boucle de cheveux blonds, une bouche rose et des yeux hardis". On distingue à sa ceinture de nombreux poignards.

Ce qui est frappant, c’est cette "épaisse fille débraillée" à ses côtés et toutes les bouches autour d’eux qui riaient.

Cette toile de Louis Boulanger est l’exacte illustration du texte de son ami Victor Hugo, les détails sont d'une justesse impressionnante. 

 


 

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