La célèbre statue du Zouave, qui sert de repère pour la montée des eaux de la Seine à Paris, a été créée par un artiste dijonnais. Ce monument a bien failli revenir à Dijon, mais la capitale des ducs de Bourgogne a dû se contenter de la statue d’un grenadier.
Comme de nombreux cours d’eau en ce début d’année 2018, la Seine est en crue. A Paris, les yeux sont rivés sur le Zouave du pont de l'Alma. Cette statue, qui sert de repère pour les crues de la capitale, a été sculptée par le Dijonnais Georges Diebolt au 19e siècle. Ce fils d’ébéniste a été formé à l'École des beaux-arts de Paris et a obtenu le premier prix de Rome en sculpture.
Pour rendre hommage aux combattants de la Guerre de Crimée, on lui passe commande de deux statues de soldats : le Zouave et le Grenadier.
Les deux œuvres sont installées sur le pont de l’Alma et inaugurées le 15 août 1858.
Dans les années 1960, des travaux de réfection du pont de l’Alma sont menés. Le chanoine Kir, maire de Dijon, tente alors de faire revenir les statues de Georges Diebolt dans la capitale des ducs de Bourgogne.
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Finalement, le Zouave restera près de la berge droite de la Seine sur pont de l'Alma. La ville de Dijon récupère uniquement le Grenadier.
Après un voyage de 18 jours en péniche, la statue arrive en Bourgogne le 31 mars 1970. L’œuvre de de Georges Diebolt a été envoyée en plusieurs morceaux, 31 exactement. Le montage se termine le 22 juillet 1970 et la statue est installée près d’un cours d’eau plus modeste que la Seine : c’est en effet depuis l’avenue du 1er Consul que le grenadier veille sur le lac Kir aux portes de Dijon.
Le reportage de Sylvain Bouillot, Rodolphe Augier et Yann Capy
avec Thérèse Dubuisson, historienne spécialiste du patrimoine dijonnais
