Journée mondiale du don du sang : "Sans les donneurs, je serais morte aujourd'hui"

Ce mercredi 14 juin a lieu la journée mondiale du don du sang : une journée pour mobiliser et sensibiliser les donneurs potentiels à partager une richesse, source de vie pour des milliers de personnes malades ou hospitalisées.

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La journée mondiale du sang est l'occasion de rappeler combien le don de sang est précieux et peut sauver des vies. France 3 a recueilli deux histoires qui le mettent en lumière. L'histoire de Sarah et Christopher, parents d'un nouveau-né, qui racontent comment une transfusion a sauvé leur fils à la naissance. Et l'histoire de Marie, 24 ans, qui explique comment elle a lutté contre une leucémie à l'âge de 15 ans, grâce à un don de sang.

Une jaunisse, pas si bénigne

À sa naissance, Roméo fait une jaunisse. Une réaction bénigne chez les nouveaux-nés dans la plupart des cas, les maternités pratiquent des séances de photothérapie afin de faire diminuer le taux de bilirubine présent dans le sang du nouveau-né.

Sarah, la maman de Roméo, explique : "Dans son cas, il faisait une jaunisse sévère. Pendant ses séances de photothérapie, il a détruit ses globules rouges (hémolyse), on ne sait pas pourquoi. Il n'avait plus assez d'oxygène dans le sang, donc on a dû lui faire une transfusion pour l'aider à s'oxygéner et à faire cette photothérapie." 

Une transfusion effectuée alors que Roméo n'a que 10 jours. Les parents de Roméo ont eu peur, la transfusion n'est pas un acte anodin, qui se fait lorsque d'autres solutions n'ont pas marché. "Le premier réflexe", selon Sarah, "c'est de dire : "Prenez mon sang !" Sauf que ça ne marche pas comme ça ! Si personne n'avait donné son sang avant, il n'aurait pas pu être soigné."

"Au début, les médecins nous parlaient de maladie du sang, ou d'une maladie du foie, heureusement ce n'est pas le cas... On a pensé au début : est-ce qu'il aura besoin de transfusions régulièrement ? Comment ça va se passer, y aura-t-il assez de poches ? Ça pose plein de questions !"

Rassurés depuis les derniers examens de santé, leur fils ne souffre d'aucune maladie sanguine ou maladie du foie. Sarah se félicite : "Heureusement qu'il y a des gens qui ont donné leur sang avant. Roméo a été transfusé d'une poche O+ (donneur à tous les groupes rhésus + ndlr)"

Cet épisode a fait changer de point de vue la maman par rapport au don du sang : "Je vais essayer d'y retourner plus souvent, mon mari aussi. Ça a touché beaucoup de monde dans la famille."

Marie, une leucémie diagnostiquée à l'âge de 15 ans

En mars 2014, on diagnostique à Marie une leucémie. Un coup de tonnerre pour cette jeune fille, qui, à seulement 15 ans, a besoin d'une transfusion sanguine en urgence. "La leucémie que j'ai eue était en train de détruire mes plaquettes, c'est ce qui permet la coagulation du sang. Mon pronostic vital était engagé. J'ai dû avoir une transfusion immédiate de sang et de plaquettes pour vivre."

La leucémie est une forme de cancer du sang, et nécessite un traitement long. "Au cours de mon traitement, j'ai dû avoir une cinquantaine de transfusions sanguines. La leucémie enlevait tous mes globules rouges, les plaquettes, j'avais besoin de ce sang pour vivre, car mon pronostic vital restait engagé. Les médicaments n'auraient pas suffi, car ils traitent la maladie en elle-même, alors que la maladie était déjà en train de me tuer de l'intérieur. Il fallait ce sang pour renouveler le sang que j'avais pour rapporter d'autres cellules, et qu'ils se battent entre eux en fait !"

"Ça peut arriver du jour au lendemain"

Le regard que Marie porte sur le don du sang, c'est une immense reconnaissance : "À 15 ans, je ne m'imaginais pas un jour recevoir du sang, ma famille n'en n'avait jamais eu non plus, je ne connaissais pas vraiment cet acte avant."

Elle a participé pour une campagne d'information et de sensibilisation aux dons de moelle osseuse pour l'association Laurette Fugain (https://www.laurettefugain.org/) en 2015.

Passionnée par le cinéma et la lecture, elle garde aussi une pratique sportive régulière : "Courir, pour moi, c'est surmonter la maladie, surmonter ce que j'ai vécu. Quand je vais courir, c'est vraiment une fierté pour moi, je me sens bien dans mon corps, bien dans ma tête, c'est une revanche sur la maladie. Je suis fière de mon corps, de le voir se surpasser, de me dire je peux aller courir. Alors que lorsque je suis sortie de l'hôpital, je pouvais à peine marcher. Ce qui est beau aujourd'hui, c'est de me dire que j'y arrive !"

Marie est maintenant chargée de communication dans une agence dijonnaise, la maladie est vaincue pour elle. Son engagement pour le don du sang demeure permanent : elle participe à des missions ponctuelles pour l'Établissement Français du Sang car à la suite de sa maladie, de la chimiothérapie et des transfusions, elle ne peut pas être elle-même donneuse.

Aujourd'hui, elle souhaite informer le public de la nécessité de donner son sang. "Je trouve cela important de témoigner de mon expérience aux autres, de faire comprendre à tout le monde que ça peut arriver du jour au lendemain d'avoir besoin de transfusions sanguines. Je suis bénévole pour promouvoir le don du sang, et dire au monde que c'est important de donner."

La maladie de Marie donne à son témoignage plus de force auprès du public, mais aussi de ses proches : "Mon entourage me dit : grâce à toi et à ton implication, je suis allé donner mon sang pour la première fois."

Son engagement pour le don du sang demeure aussi un soutien aux donneurs aujourd'hui : "Sans le sang des donneurs, je serais morte aujourd'hui, je ne les remercierai jamais assez. C'est grâce à eux que je suis là, aujourd'hui."

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