Langres : La télémédecine vient au secours des patients atteints d’AVC

En cas d'accident vasculaire cérébral, chaque seconde compte. Les chances de limiter les séquelles sont plus grandes quand on vit en ville plutôt qu'à la campagne. Pour gommer cette inégalité, l'hôpital de Langres, en Haute-Marne, et le CHU de Dijon ont mis au point un système de télémédecine.

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Une patiente, qui présente tous les signes de l'AVC, un médecin urgentiste de Langres, un infirmier… et une webcam… au but de laquelle, à 80km de là, un neurologue du CHU de Dijon. Voici la télé-AVC. Grâce au dialogue par webcam, le diagnostic peut être posé rapidement, sans les problèmes de temps lié au transport du patient vers un centre spécialisé, et les chances de rétablissement sont bien supérieures. D’autant plus qu’en matière d'AVC, certains traitements ne peuvent être administrés que sur prescription d'un spécialiste de neurologie. La spécialité n'existe pas à l'hôpital de Langres ; c'est pour accélérer ces diagnostics que la télémédecine a été utilisée.

Un diagnostic et un 1er traitement dans les 1ères heures

Pour mettre en place cette télémédecine, une 40aine de personnes a participé en amont à une formation, dont près de 25 praticiens hospitaliers et médecins libéraux des secteurs de Langres/Chaumont. Cette filière de Télé-Médecine permettra d’offrir aux patients du Sud Haut-Marnais le meilleur traitement pour guérir le patient : dans un 1er temps, un diagnostic fiable fait par un spécialiste puis, éventuellement, l’injection intraveineuse d’un produit fibrinolytique pour détruire le caillot obstruant une artère cérébrale. Cette injection est à pratiquer dans les 3 premières heures pour être efficace, d’où l’utilité de la pratiquer sur place. Ensuite, le patient peut être transféré au CHU de Dijon pour subir une ablation du caillot (thrombectomie), technique très particulière.

La télémédecine est un moyen de lutter contre les déserts médicaux

Une télé-AVC devrait également ouvrir prochainement à l'hôpital de Chaumont. D’autres projets sont envisagés pour d’autres spécialités comme la neurochirurgie, la cardiologie, la dermatologie… Une première étape donc pour cette nouvelle médecine qui a l'ambition de compenser, pour certaines spécialités, le désert médical qui touche la Haute-Marne.La Bourgogne fait partie des neuf régions retenues par le Ministère de la Santé pour participer aux expérimentations de financement d’actes de télémédecine prévues dans la LFSS (loi de financement de la sécurité sociale) 2014. Les expérimentations ont pour but de profiter en premier lieu aux personnes âgées et aux territoires fragiles.

Que faire en cas d'AVC? 

Les séquelles d’un AVC peuvent être dévastatrices pour le patient et sa famille. C’est la1ère cause de handicap moteur, la 2ème cause de handicap cognitif et la 3ème cause de mortalité en France. Le Rôle du patient et de sa famille est important car cette course contre la montre, commence déjà au sein de la famille effectuant la détection rapide des symptômes. Deux messages clés doivent être connus du public :
  • Les premiers symptômes sont réunis dans cet acronyme anglais FAST qui regroupe 90 % des symptômes de l’AVC : paralysie de la face, du bras, du langage et identification de l’heure du déficit
  • Puis appel direct au 15 qui va activer la filière.
Le Centre Hospitalier de Langres rejoint le CHU de DIJON dans une filière de Télé-Médecine afin d’offrir aux patients du Sud Haut-Marnais les traitements qui peuvent guérir le patient à condition qu’ils soient appliqués dans les 3 premières heures. Le reportage de Maxime Meyer, Olivier Mayer et Christiane Sgorlon avec le Pr Maurice Giroud, chef de l'Unité Soins intensifs neuro-vasculaires du CHU de Dijon, le Dr Vincent Escudier, chef de service des Urgences du Centre Hospitalier de Langres et Clément Carlin, chargé de mission Télémédecine pour l'Agence régionale de santé de Bourgogne - Franche Comté ©France 3 Bourgogne


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