Après l'annonce inattendue de la dissolution de l'Assemblée Nationale et un moment de flottement, l'heure est à la (re)mobilisation du côté des militants macronistes. Illustration en Côte-d'Or
Un séisme politique s'est déroulé dimanche soir, à l'annonce par le Président de la République de dissoudre l'Assemblée Nationale. Une dissolution qui mène immédiatement à des élections législatives le 30 juin et le 7 juillet. Pour les militants, il va falloir repartir en campagne. Mais quelle direction prendre ?
Les Jeunes avec Macron : "on a tous été sous le choc"
Pour Dorian Sonival, qui est le référent départemental des "Jeunes avec Macron" de Côte-d'Or, la soirée du dimanche 9 juin a été particulière : "Au moment de l'annonce de la dissolution, on a tous été sous le choc. J'ai appelé chaque militant pour échanger avec eux, pour les rassurer aussi et dire que c'était une nouvelle aventure qui s'annonçait."
Il aura fallu "au moins une nuit" pour reprendre pied, selon Dorian Sonival. "C'est sûr qu'il y a eu un moment de flottement. On remarque aussi chez la section jeunes, on a eu de nouveaux adhérents très motivés pour aller sur le terrain et défendre les idées progressistes et républicaines que défend la majorité. Le vacillement sur le moment, c'est certain, maintenant, on est en ordre de marche pour la campagne."
Au-delà de l'onde de choc, "un moment historique"
Selon le référent des "jeunes macronistes", la dissolution est un "acte courageux" : "C'est un moment historique. Je trouve qu'il faut saluer le courage du Président qui a entendu les Français qui ont exprimé leur 'on en a assez'. Il a saisi ce signal et il n'a pas hésité à remettre en cause sa majorité pour retourner devant le suffrage des Français."
Toutefois, les militants n'ont pas tardé à retrouver rapidement le sens de l'action politique, comme l'illustre la conférence de presse d'Emmanuel Macron : "Comme l'a dit le président, les extrêmes ne sont pas une solution. On va se battre et on a un bilan. Le président n'a pas hésité à reconnaître ses erreurs, comme le logement des étudiants, je trouve cela très bien. Il reconnaît ce qu'il a pu mal faire tout en soulignant le danger que représente les extrêmes."
Dorian Sonival promet que "dès qu'on va avoir les documents pour aller sur le terrain, on ira à fond pour défendre notre bilan et notre vision pour la France et l'Europe."
Un flottement à l'annonce de la dissolution
Le président Renaissance de Côte-d'Or, Laurent Baumann, ne dissimule pas non plus la surprise de l'annonce de la dissolution dimanche soir : "Pour tous, la surprise a été importante à l'annonce de cette décision de dissolution. Quelques minutes après, on était entre militants et sympathisants, les énergies se sont démultipliées. Nos jours et nos nuits sont concentrés sur la mobilisation sur le département. "
Chez Renaissance, "il faudra être à l'écoute des français"
Après un moment de choc, il a fallu prendre rapidement le chemin d'une campagne accélérée, mais qui se veut tournée vers les citoyens. Pour le président Renaissance de Côte-d'Or, le moment de campagne qui s'ouvre est celui de "l'explication" . "Beaucoup demandent à clarifier la situation politique de notre pays à travers des échanges et des discussions, souligne Laurent Baumann. Nos concitoyens ressentent la nécessité de clarifier, de pacifier, d'apaiser notre société, en passant par une clarification de la situation politique. Une épreuve de vérité en quelque sorte entre les Français et les édiles politiques, qui passionne les Français."
Une campagne qui se fera sur des thématiques telles que "le rassemblement de tous ceux qui croient à nos valeurs. Aller à la rencontre de nos citoyens pour discuter avec celles et ceux qui ont des visions différentes, c'est l'ADN de notre mouvement. Il faut penser aussi à tous ceux et toutes celles qui se sont abstenus également. Nous partageons tous la conviction que ce qui se joue dans les 3 prochaines semaines est essentiel pour notre pays et pour nos valeurs."
Le mouvement Renaissance de Côte-d'Or devrait présenter officiellement ses candidats aux élections législatives vendredi 14 juin.