Ce dimanche 21 janvier, des manifestations en opposition à la loi immigration sont organisées partout en France, à l'appel de nombreux syndicats, partis politiques et associations. À Dijon, plus de 1 000 personnes se sont rassemblées place Darcy à 14h30.
Ils disent "non à une loi contraire aux valeurs de notre République". Ce dimanche 21 janvier, des centaines de personnes se sont réunies place Darcy à Dijon (Côte-d'Or) pour protester contre la loi immigration, adoptée en décembre 2023 par l'Assemblée nationale. Une mobilisation qui fait suite à "l'appel des 201", lancé le 7 janvier dernier, via Mediapart, par 201 personnalités.
"J'ai l'impression que le pays se perd"
À Dijon, le cortège qui s'est élancé en direction du centre-ville réunissait des manifestants de tous horizons : anonymes, mais aussi associatifs et politiques. "Plus de 70 associations sont parties prenantes dans la manifestation", détaille Frédéric Pissot, secrétaire général de la CGT en Côte-d'Or. "Les associations syndicales ont elles aussi décidé de participer à ce moment collectif car c'est un loi discriminante, contraire aux valeurs de la France."
Au cœur des griefs contre la loi, la restriction des droits des personnes étrangères - notamment la restriction du droit du sol ou aux prestations sociales. "J'ai l'impression que le pays se perd", soupire même cette manifestante.
C'est une énième loi immigration qui va encore restreindre les droits des étrangers. On espère que le président reviendra à la raison.
Une manifestante à Dijon,le 21 janvier 2024
"On devrait accueillir les gens plutôt que les repousser", ajoute Claire, croisée dans la foule "On ne peut pas rester les bras croisés, parce qu'on pourrait nous-mêmes se retrouver dans la même situation." À l'arrivée du cortège, les syndicats et la police ont respectivement dénombré 1 600 et 1 000 manifestants.
9 autres rassemblements en Bourgogne
Outre la manifestation dijonnaise, plusieurs autres rassemblements ont eu lieu en Bourgogne. Dans la Nièvre, pas moins de 300 manifestants ont investi les rues de Nevers, tandis que qu'environ 500 personnes se sont réunies à Auxerre, Sens et Avallon, indique l'Yonne Républicaine. En Saône-et-Loire, des opposants au texte se sont réunis à Autun, Chalon-sur-Saône, Cluny, Mâcon ainsi qu'au Creusot. Selon le Journal de Saône-et-Loire, elles ont réuni à elles cinq environ 800 personnes.
À noter que le Conseil constitutionnel, saisi à la fois par Emmanuel Macron, la présidente de l'Assemblée Nationale et des députés de gauche, doit se prononcer jeudi 25 janvier sur la validité légale du texte.