L'appel à la grève et à la manifestation a été suivi le 26 janvier, fonctionnaires et enseignants étaient dans les rues de Dijon pour réclamer "un service public de qualité et une augmentation du pouvoir d'achat ", et les enseignants dénonçant spécifiquement la réforme du collège.
Enseignants, fonctionnaires, même combat
Les enseignants ont d'abord manifesté devant le Rectorat, puis ont rallié la Préfecture, afin de rejoindre les fonctionnaires.Une délégation a été reçue par la Préfecture, et plusieurs prises de paroles ont eu lieu.
La Ministre de la Fonction Publique a "entendu" les fonctionnaires
L'appel à la journée d'action nationale a fait réagir la Ministre de la Fonction Publique, Marylise Lebranchu.Elle a répété que les fonctionnaires ne devaient pas s'attendre à une "grosse augmentation du point d'indice" lors de la négociation salariale prévue en février, tout en assurant "entendre" leurs revendications.
"Il n'y aura pas une grosse augmentation du point d'indice parce que nous sommes dans une situation difficile", a déclaré la ministre sur France 2, alors que les fonctionnaires sont appelés à la grève mardi par trois syndicats.
Elle a expliqué que la "marge de manoeuvre sera(it) très faible". Mais "je souhaiterais une augmentation symbolique", a-t-elle ajouté.
"Ca dépend de la croissance (...) On a une très, très faible marge de manoeuvres. C'est pour cela que j'ai dit que ça sera(it) symbolique. Je n'ai aucune idée de l'enveloppe", a répété plus tard la ministre devant quelques journalistes.
Le point d'indice, qui sert de base au calcul du salaire des fonctionnaires, est gelé depuis 2010. La CGT, FO et Solidaires ont appelé à la grève ce mardi pour demander qu'il soit augmenté.
Interrogée sur ce mouvement, Mme Lebranchu a assuré que "le simple fait qu'il y ait appel à la grève interpelle la ministre de la Fonction publique et de la Décentralisation".
Les revendications qui sont derrière cet appel, "je les entends", a-t-elle souligné.
Sur le point d'indice, la ministre a rappelé que sa hausse revenait à une augmentation "à la proportionnelle de l'ensemble des salaires de la fonction publique". "Moi, j'ai choisi il y a deux ans d'augmenter ceux qui avaient le moins", les fonctionnaires
de catégorie C, a-t-elle ajouté. "Ensuite, j'ai proposé une négociation" au travers du protocole sur les parcours, les carrières et les rémunérations des agents (PPCR).
Ce protocole, qui n'a pas été signé en septembre par les trois syndicats appelantà la grève, majoritaires, a été mis en oeuvre sur décision du gouvernement.
Le reportage de François-Marie Lapchine et Jean-Louis Saintain
Intervenants :- Yasmina Soltani, Secrétaire départementale CGT, éducation et fonction publique
- Anne Herbin, Enseignante collège Monge, syndicat FNEC-FP FO
Tous syndicats et secteurs professionnels confondus, soit plus de 350 fonctionnaires étaient descendus manifester dans la rue à Dijon ce 26 janvier : aussi bien les enseignants que les agents des pouvoirs publics avec des revendications plutôt similaires. FM Lapchine /JL Saintain.