De droite ou de gauche ? Emmanuel Macron a ironisé jeudi soir sur les critiques qui portent sur son positionnement politique et ses ralliements en assurant que personne n'attend d'un président qu'il fasse "une bonne journée de gauche ou une bonne journée de droite".
"Je ne connais pas de Français qui se lève le matin en disant: j'attends du président de la République qu'il fasse une bonne journée de gauche ou une bonne journée de droite", a déclaré le candidat, provoquant quelques rires dans la salle du Zénith, où 2 500 personnes étaient venues l'écouter, selon son entourage. "Les Françaises et les Français, ils veulent une bonne journée et moi aussi", a-t-il ajouté, affichant sa volonté de changer leur "vie quotidienne", avec son "mouvement central qui porte les valeurs du progrès réconcilié avec le siècle nouveau".Il a plaisanté sur ceux qui disent qu'En marche! devient "un mouvement de gauche" avec le ralliement tout juste annoncé du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian et "un mouvement de droite", avec celui de l'ex-ministre de la Justice de Chirac, Dominique Perben.
"Moi, je n'aspire pas à diriger le Parti socialiste, à diriger une frange des Républicains, ou à avoir un peu plus d'élus que le Front national, moi j'aspire à présider la France", a-t-il lancé.
"Le coeur de la bataille, c'est la lutte entre les progressistes et les conservateurs", a-t-il aussi jugé, lors d'un discours d'un peu plus d'une heure ponctué régulièrement de "Macron président!" par un public acquis à sa cause, et agitant des drapeaux français.
"Il y aura dans les semaines qui viennent des femmes et des hommes de gauche qui nous rejoindront, des femmes et des hommes de droite et ils prendront leur place, ils rejoindront un projet qui est là", a-t-il affirmé.
Mais, "même si vous voyez des soutiens, des ralliements et ils sont extrêmement importants, ils nous donnent de la crédibilité de l'assise (...) oui, nous renouvellerons la vie politique" et le gouvernement fera place à une partie conséquente de "nouveaux visages". En conclusion, alors que les sondages le donnent dans les qualifiés au premier tour, il a exhorté ses partisans à être "vigilants". "Rien n'est acquis, rien. Soyez des vigilants, soyez des déterminés, soyez des combattants. Le soleil semble être là, n'y croyez pas trop", a-t-il intimé.