Mois sans tabac : des méthodes inédites pour arrêter de fumer à l'étude au CHU de Dijon

Le CHU Dijon Bourgogne a annoncé étudier deux traitements innovants pour arrêter de fumer : l'injection sous-cutanée de tabac sans nicotine et la stimulation frontale.

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Et si la médecine avait trouvé les solutions pour supprimer toute dépendance à la nicotine ? En France, huit hôpitaux mènent actuellement des études afin de trouver des réponses à la question de l'addiction au tabac. Parmi eux, le CHU de Dijon, qui travaille avec cinq volontaires depuis septembre.

Ces nouvelles stratégies seront adaptées aux fumeurs qui n’arrivent pas à arrêter la cigarette avec des méthodes traditionnelles. Les hôpitaux laissent patchs, gommes et traitements médicamenteux de côté et privilégient deux nouvelles méthodes : une injection sous-cutanée d’extraits de tabac sans nicotine et de la stimulation cérébrale sur la région préfrontale.

Injecter du tabac dans le corps

Injecter du tabac sans nicotine au sein même de notre organisme pourrait stopper toute addiction à la cigarette. Comment ? En provoquant une réaction immunitaire de l’organisme afin de rejeter le tabac et réduire l’envie de fumer. "Le traitement ne nécessiterait pas d'opération. Le patient peut rentrer chez lui sitôt l'injection réalisée", assure le professeur Benoit Trojac, chef du service d'addictologie.

Il suffit de deux doses à une semaine d’intervalle. Si le fumeur n'a pas abandonné la cigarette, il se voit administrer deux injections complémentaires et l'ajout de substituts nicotiniques.

Contrôler la partie du cerveau accro à la nicotine ?

L'autre méthode se nomme "TabacStim 3". Elle n'inclut aucune injection mais se passe au niveau du cerveau. Il s'agit de stimuler cérébralement la région préfrontale, la zone du cerveau qui agit sur notre besoin irrépressible de consommer.

C'est la troisième étude en stimulation cérébrale au sein du CHU de Dijon. Les deux premières ont montré des résultats prometteurs. Là encore, il n'y a pas besoin d'opération. Chaque patient doit effectuer une dizaine de séances de 15 minutes pour arrêter définitivement le tabac

"C'est une chance pour nos patients de pouvoir bénéficier d’une telle palette de traitements innovants, qui vont permettre l’arrêt du tabac mais aussi limiter fortement le risque de rechute", déclare Benoit Trojak. 

Des infirmiers du service d'addictologie tiendront un stand disponible pour permettre au grand public d'échanger sur le sujet. Des consultations individuelles seront réalisées ainsi que des ateliers pour mieux connaître les soins existants contre l'addiction au tabac. Ces stands se tiendront le 4, 18 et 25 novembre de 9h à 13 h 30 dans le hall A de l’hôpital François Mitterrand.

  

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