La députée LREM de la Nièvre Perrine Goulet s'est déclarée favorable au suicide assisté pour Alain Cocq. Elle considère que la loi Claeys-Leonetti sur la fin de vie n'est pas satisfaisante, et qu'il faudra la faire évoluer.
« On voit qu’il est diminué, on sait qu’il souffre. C’est dramatique qu’il se laisse mourir en arrêtant de s’alimenter. On devrait lui permettre le suicide assisté.» La députée LREM de la Nièvre n'y va pas par quatre chemins. Pour elle, Alain Cocq est un "cas emblématique" qui pourrait faire évoluer la loi sur la fin de vie. Pour Perrine Goulet, la loi Claeys-Leonetti de 2016 n’est « pas satisfaisante » : « Cette loi laisse mourir des gens par dénutrition et en leur donnant des sédatifs. C’est dramatique pour la famille ».
Pour la députée, le combat d’Alain Cocq pour faire évoluer la loi sur la fin de vie est aussi celui porté à l’Assemblée Nationale par le député Jean-Louis Touraine. En février 2018, Perrine Goulet et Rémy Rebeyrotte (député LREM de Saône-et-Loire), avaient d’ailleurs co-signé une tribune dans le journal Le Monde pour mieux encadrer les droits et la liberté de mourir des personnes en fin de vie. Au total, la tribune avait été co-signée par 156 députés de la majorité.
La société n'est pas encore prête - Perrine Goulet, députée LREM de la Nièvre
Si la députée est favorable à une nouvelle loi autorisant le "suicide assisté", elle craint qu’il faudra encore du temps avant que les français ne s’emparent de cette thématique : « La société n’est pas encore prête je pense. C’est un sujet délicat où l’on peut craindre toutes les dérives possibles. Il faudra que l’on puisse mettre des garde-fou » indique Perrine Goulet.
La députée de la majorité regrette toutefois le choix d’Alain Cocq de diffuser son agonie en direct sur les réseaux sociaux : « Je comprends la démarche pour le coup de gueule, mais la méthode m’inquiète. Il ne devrait pas filmer son agonie. » conclut Perrine Goulet.