En 2021, le salaire net moyen des femmes était de 1 992 euros par mois en Bourgogne-Franche-Comté, soit 16 % moins élevé que celui des hommes, selon les derniers chiffres révélés par l'Insee ce jeudi 7 mars.
Elles sont toujours plus qualifiées et pourtant elles gagnent moins que les hommes. En 2021, le salaire net moyen des femmes était de 1 992 euros par mois, soit 16% moins élevé que celui de leurs collègues masculins (2 366 euros) en Bourgogne-Franche-Comté, selon les derniers chiffres révélés par l'Insee ce jeudi 7 mars. Elles sont pourtant 26,9 % à posséder un diplôme de l'enseignement supérieur, contre seulement 18,8 % des hommes.
Ces écarts de salaire concernent toutes les catégories socioprofessionnelles : les femmes cadres gagnent ainsi 17 % de moins que les hommes, et les ouvrières et employées, 14 % de moins que leurs collègues masculins. Des chiffres proches de la moyenne nationale, puisque les femmes gagnent toujours 14,9 % de moins que les hommes en France à temps de travail égal.
Des inégalités qui se creusent avec l'âge
Et les inégalités se creusent avec l'âge : en début de carrière, entre 25 et 34 ans, les femmes gagnent en moyenne 10 % de moins que les hommes dans la région. Entre 40 à 64 ans, cet écart de salaire est de 22 %. "Nous l'expliquons notamment par un moindre accès à des postes à responsabilité", explique Laurence Guillet, directrice régionale aux droits des femmes et à l’égalité Femmes-hommes à l'Insee.
Ces écarts s'expliquent notamment par le fait que les femmes s'orientent plus souvent vers des métiers considérés comme "féminins", et dont la rémunération est plus faible. Dans le top 3 des métiers où elles sont majoritaires, on trouve ainsi les aides-soignantes (93%), les agents d'entretien (71%) et les enseignantes (67%).
Ces stéréotypes genrés sont déjà très présents à l'école et lors des études.
Les filles s'orientent encore souvent vers des filières connotées féminines, et sont beaucoup moins nombreuses dans les filières techniques et scientifiques, notamment dans les écoles d'ingénieur.
Laurence Guillet, directrice régionale aux droits des femmes à l'Insee
Par exemple, en terminale générale, les filles comptent pour 75,5 % à des effectifs dans les classes spécialisées en littérature, philosophie, en langues et cultures étrangères, contre seulement 11,5 % en sciences de l'ingénieur. La même tendance s'observe dans les lycées technologiques et professionnels : elles représentent 87 % des élèves en terminale spécialisée dans la santé et le social, 99,2 % en coiffure et en esthétique et seulement 0,6% en énergie et en génie climatique.
Moins nombreuses à avoir un emploi
Enfin, les femmes sont toujours moins nombreuses à avoir un emploi (64 %) que les hommes (69 %) dans la région, d'après les chiffres issus du recensement de la population en 2020. Leur activité tend par ailleurs à décroître lorsqu'elles deviennent mères : seules 38,6 % de celles qui ont trois enfants ou plus travaillent à temps plein, contre 65,4 % des femmes qui n'en ont pas.
À l'inverse, ces mêmes pourcentages sont respectivement de 83,7 % et de 72,6 % chez les hommes, ce qui montre que les femmes sont toujours plus nombreuses à mettre de côté leur travail pour s'occuper de leur famille.