PORTRAIT. Marine Chagnon, nommée aux victoires de la musique classique : "vivre cela à Dijon, ma ville, c'est extraordinaire"

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Portrait de Marine Chagnon, Dijonnaise nommée dans la catégorie "révélation artiste lyrique" des 30es victoires de la musique classique. ©Maryline Barate - Christophe Gaillard - Antoine Bergey - Lucas Clerc - Pierre Bouillot / France Télévisions

Ce mercredi 1er mars, Marine Chagnon, nommée dans la catégorie "révélation artiste lyrique" des 30es victoires de la musique classique, se produira sur la scène de l'Auditorium de Dijon, là où a lieu cette année la cérémonie. Un moment émouvant pour celle qui est née et a découvert le chant dans la Cité des Ducs. Portrait.

"C'est un magnifique clin d'œil du destin". Lorsque les équipes de France 3 Bourgogne la rencontrent fin janvier, Marine Chagnon a ces mots suspendus aux lèvres. Cela peut se comprendre. La jeune artiste, qui vient de fêter ses 30 ans, a appris il y a peu sa nomination pour la 30e édition des Victoires de la musique classique, dans la catégorie "révélations, artiste lyrique". Et pour apporter une touche supplémentaire de symbolique, la grand-messe de la musique classique aura lieu en 2023... à Dijon, sa ville d'origine.

"Cela fait 4 ans que j'envoie mon dossier pour faire partie des révélations. Me retrouver le 1er mars sur la scène de l'Auditorium de Dijon, entourée de mes proches, dans ma ville, ça va être incroyable", s'enthousiasme Marine Chagnon. 

Il faut dire que la néo-trentenaire cultive un lien fort avec la Cité des Ducs, une ville qui l'a vu naître, grandir, mais aussi et surtout découvrir le chant et l'opéra. "J'ai fait un peu d'éveil musical au conservatoire avant de partir vers la danse. Mais je continuais à chanter à la maison, raconte-t-elle. Ma mère m'a donc inscrit à la chorale de l'opéra de Dijon".

J'étais en BAC S au lycée Charles-de-Gaulle. Je voulais plutôt être médecin ! Mais mes amies m'ont convaincue de persévérer dans la voie artistique"

Marine Chagnon, artiste lyrique

S'en suivent des années de bonheur. Marine Chagnon dit s'épanouir "dans la salle 506 du conservatoire" où elle découvre "la joie de partager le chant avec plusieurs personnes mais aussi la recherche corporelle et énergétique pour arriver à progresser". De ces jeunes années, elle tire une leçon, transmise par son premier chef de choeur, Yves Klein : "le chant, c'est être heureux, pour transmettre de la joie"

La passion est déjà là. Mais Marine ne voit pas encore cela comme un métier. "Je viens d'une famille plutôt scientifique. J'étais moi-même en BAC S au lycée Charles-de-Gaulle. Je voulais plutôt être médecin ! Mais mes amies m'ont convaincue de persévérer dans la voie artistique". A 16 ans, elle réussit le concours de la classe de chant lyrique de l'opéra de Dijon. Viennent alors les première scènes où elle foule, déjà, les planches de l'Auditorium dijonnais.

Convaincue, Marine Chagnon se décide donc à embrasser une carrière artistique : "J'ai eu la chance d'avoir des parents qui m'ont dit, "vas-y, pars à Paris, on te finance pendant un an et on verra après". Je ne suis jamais rentrée".

Commencent alors des études faites de chants et de rencontres, débutées dans les différents conservatoires des arrondissements parisiens, poursuivies aux CRR (Conservatoires à rayonnement régional) de Boulogne-Billancourt et de Paris puis achevées dans le prestigieux Conservatoire national supérieur de musique (CNSM) et de danse de Paris.

"Le parcours a été long, confie la mezzo soprano. Depuis la rentrée, j'ai intégré l'académie de l'opéra de Paris. C'est plus professionnel et j'essaye maintenant de varier les plaisirs. En plus des rôles dans de grands opéras, j'essaye de continuer à voyager pour rencontrer différents publics". Marine Chagnon est ainsi revenue sur ses terres côte-d'oriennes le 28 janvier. Au Cèdre de Chenôve, elle a alors joué un spectacle de musiques scandinaves, Ljus, imaginé avec la pianiste Joséphine Ambroselli.

"Marine est toujours heureuse de revenir près de Dijon, relève d'ailleurs Joséphine. C'est une enfant de la région, donc la voir ici pour les Victoires de la musique classique, ça va être très très fort". La principale intéressée confirme : "Ma famille est là, je viens régulièrement. Dijon, c'est un peu mon petit havre de paix, mon petit cocon, là où je me repose".

Le 1er mars ne sera donc pas dénué d'émotions. Et ce même si la victoire n'est pas au rendez-vous. "Peu importe le résultat, me retrouver dans la ville où tout a commencé, c'est déjà beaucoup. La victoire ne sera que du plus"

Quoi qu'il arrive, Marine Chagnon l'assure, elle continuera son petit bout de chemin avec une ambition : " continuer à raconter des histoires en incarnant des personnages avec simplicité, humanité et humilité. Chanter sans raconter des histoires, ça ne m’intéresse pas. Faire voyager les gens, les sortir de leur quotidien pendant quelques instants, c'est la plus belle des choses".

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Pour suivre la 30e édition des Victoires de la musique classique et le possible sacre de Marine Chagnon, rendez-vous le 1er mars. Dès 21h, toute la soirée sera retransmise en direct à la télévision sur France 3 et à la radio sur France Musique.

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