Les courses alimentaires devraient coûter encore plus cher dans les prochains mois. Alors même qu'une hausse des prix, entre 10 à 15%, a déjà été constatée depuis le début de l'année. Le constat est clair tant pour les commerçants que pour les clients rencontrés à Dijon.
Les députés ont voté, le 20 juillet, la revalorisation des retraites et des prestations sociales pour redonner du pouvoir d’achat aux Français. Cette loi pourrait faire du bien aux portefeuilles des Français. Avec l’inflation, beaucoup doivent désormais rogner sur leur budget alimentaire.
Une augmentation chez tous les commerçants
Que ce soit chez le boucher, le volailler ou bien le primeur, le constat est le même partout. Après l’envolée des coûts de l’énergie, ce sont maintenant les prix à la caisse qui flambent de toute part. L’inflation pour les produits alimentaires, qui n’était que minime en début d’année, est maintenant proche d’atteindre les 6% selon l’INSEE.
Sous les halles de Dijon, certains commerçants s’en sont bien rendu compte comme Didier Prudhomme, boucher dans ce marché depuis trente ans : "Tout a augmenté. La volaille, la viande rouge et l‘agneau en particulier avec une augmentation de 10 à 15%. Il faut donc augmenter le prix à la vente…"
Pareil pour Rachel Leclerc, la volaillère. "On va dire que sur une volaille de 20 euros, elle va passer à 22 euros. Pareil pour les œufs avec le prix du blé qui augmente. On passe de 1,90 à 2 euros 10", détaille la commerçante.
Sans surprise, chez le fromager, l'inflation se répercute aussi sur ses produits. "Toute augmentation sur le gasoil, on l'a sur ces fromages", précise Clément Marguerie, fromager au Chalet Comtois à Dijon.
La hausse des prix n'épargne pas non plus les primeurs. Mais celle-ci reste modérée pour les maraîchers grâce à de bonnes récoltes cette année : 3% sur les fruits et 7% sur les légumes.
Un ticket de caisse salé pour les consommateurs
Les tickets de caisse flambent du côté des consommateurs. Ce n’est donc pas sans conséquence sur le panier moyen. "J’achète moins", lâche une cliente sur le marché des halles à Dijon. Une autre ajoute : "Je regarde les prix et je prends le moins cher."
Dans les rues dijonnaises, l'exclamation est la même. "C'est spectaculaire ! La note finale c'est 30 à 40 euros en plus. J'ai acheté de la viande hachée. Le kilo coûte 14 euros. Quatre euros en plus, en peu de temps...", souligne une passante. Malgré une bonne retraite, cette Dijonnaise fait désormais plus attention à ses dépenses.
Sur les réseaux sociaux, c'est le même refrain. Les internautes sont effarés par l'inflation des prix de leurs courses.
D'autres donnent des conseils pour réussir à tenir le mois.
En moyenne, en 2022, les Français vont dépenser 224 euros de plus pour leur budget alimentation par personne et par an. En moyenne, cela fera donc une note de 2 963 euros annuelle.