Procès pour infanticide à l'insuline : les parties civiles "scandalisées" à l'annonce du verdict

Aux assises de Côte-d'Or, Sylvie Wojcik a été condamnée à 10 ans de réclusion criminelle pour avoir tué l'une de ses filles par empoisonnement à l'insuline. Un verdict accueilli comme "scandaleux" par les parties civiles

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Lors de son réquisitoire jeudi 30 juin, l'avocat général, Me Jean-Michel Ezingeard, avait recommandé aux jurés de prendre en compte "les circonstances atténuantes" concernant le crime d'empoisonnement. Une "altération du jugement" de l'accusée lors de son passage à l'acte qui l'exclut de la sentence maximale, la perpétuité. L'avocat général avait donc proposé une peine de 12 ans de réclusion. Le verdict : une peine de 10 ans, assortie d'une interdiction d'autorité parentale.

"C'est un scandale !"

Selon Maître Touraille, le père des victimes, Kévin, "est dans une incompréhension totale". D'une façon générale, les parties civiles "avaient parfaitement intégré le fait qu'elle (Sylvie Wojcik, l'accusée ndlr) devait bénéficier d'une bienveillance de la part de la Justice."

Durant l'audience, l'avis des experts a étayé cette notion d'altération du discernement sur l'accusée. Cet élément central a pesé sur l'amoindrissement de la peine, selon l'avocat des parties civiles : "Lorsqu'on part sur une peine sans altération du discernement, ce qui est encouru, c'est perpétuité. Et là on en arrive au minimum d'une peine criminelle, c'est-à-dire 10 ans. Ce qui choque les parties civiles, dans ce qu'ils comprennent de la sanction qui est prononcée, c'est qu'une femme qui est dépressive, ça l'autorise à tuer ses enfants. C'est un scandale !"

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Maître Touraille avait émis des doutes lors de l'audience sur la dépression profonde qu'éprouvait Sylvie Wojcik. Pour sa part, c'est "la haine de Sylvie Wojcik pour le père des filles" qui l'a poussée à ce geste, "pas la dépression" : "C'est une femme qui a toujours continué de travailler, qui n'a jamais posé d'arrêt de travail, qui avait accès à des soins. Contrairement à ce qui a été retenu, une seule collègue de travail a dit qu'elle était fatiguée et avait perdu du poids. Personne dans son entourage ne confirme cet élément. Au contraire, tout le monde dit qu'elle allait parfaitement bien, qu'il n'y avait pas de signes."

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