Laurence Ruet crée des poupées d'artiste. Les créations de cette dijonnaise demandent un savoir-faire rare et plusieurs jours de travail. Elle en crée une vingtaine par an et elles s'exportent dans le monde entier.
Cette année sous le sapin, certains enfants ont peut-être eu la chance de trouver l'une des poupées de Laurence Ruet. Sous ses mains, on croirait presque voir apparaître de vraies petites filles.
Des poupées en résine polymère
Elles sont souvent joyeuses. Parfois tristes. Les poupées de Laurence laissent rarement indifférent. Sous ses mains, les personnages commencent d'abord à prendre vie avec les yeux. Les regards de ses poupées deviennent alors plus troublants.En général, c'est la couleur des yeux qui me plaît. Et je pars de là. J'essaye de faire naître ce personnage, à faire rencontrer finalement une personne, une expression un regard qui tout d'un coup va me troubler...
Reportage de Caroline Jouret, Tiphaine Pfeiffer et Cécile Frèrebeau avec Laurence Ruet
Ces poupées-là ne sont pas faites de porcelaine. Leur matière : une pâte souple appelée résine polymère. Pour créer une tête, il faut trois jours de travail minutieux. Viennent ensuite les cheveux.
"J'utilise des perruques de mohair qui est un laine très fine de chèvre et qui correspond bien, qui naturel pour des poupées de petite taille, qui donne un aspect très doux… il y a aussi un châtain foncé très brillant qui est vraiment joli… j'utilise souvent cette couleur carotte… qui est et un blond vénitien, de très belle qualité mais en dehors de ces trois couleurs souvent le mohair reste terne, c'est pourquoi mes poupées sont souvent rousses."
Boudeuses, mutines, pensives. Les poupées de Laurence sont toutes différentes. Et pourtant, elles se ressemblent comme des sœurs. Laurence Ruet fabrique elle-même tous les accessoire : les chaussures, les robes…