Rupture de stock dans les stations-services : les automobilistes en difficulté en Côte-d'Or

Depuis début septembre, il est difficile de trouver du carburant dans les stations-services Total à Dijon et aux alentours. Contraints de faire le tour de la ville pour se ravitailler, les automobilistes ont du mal à cacher leur frustration.

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Le prix des carburants n'est pas affiché et les pompes sont à l’arrêt. Une situation que l'on retrouve fréquemment dans les stations Total où les automobilistes défilent sans s'arrêter. Depuis début septembre, le litre de carburant est 50 centimes moins cher et les usagers en ont profité pour faire le plein. Conséquence ? Plus aucune goutte dans les cuves. 

Premier arrivé, premier servi

"C'est la première fois que je vois une pénurie de gazole comme celle-ci. Je ravitaille deux stations par jour avec une citerne de 40 000 litres. Il y en a généralement assez pour un à deux jours mais aujourd'hui avec une telle fréquentation je ne sais pas." Livreur chez Fusitinoni, Stéphane Sacco ne cache pas son étonnement lorsqu'on l'interroge sur ce pic de consommation de carburant. Car oui, le terme "pénurie" ne convient pas tout à fait à la situation.

Quant aux usagers, ils n'ont pas d'autres choix que se rabattre sur d'autres stations, même si le prix est moins intéressant. "Je n'arrête pas de faire le tour de la ville, il n'y a plus de super sans plomb. Soit il n'y a rien, soit les prix sont exorbitants", se plaint une automobiliste. Il faut alors un véritable miracle pour pouvoir se ravitailler. "Tout est pratiquement vide. J'ai une grande chance d'en trouver ici, on peut même parler d'opportunité", affirme un usager, bien heureux d'avoir quelques gouttes à mettre dans son réservoir.

Certains n'abandonnent pas et continuent de faire le tour des stations essences. "Je n'ai pas le choix, c'est vital pour se déplacer et on est encore loin de passer à l'électrique", indique une automobiliste. "On doit bien en trouver quelque part quand même, je ne vais pas non plus faire la queue pendant des heures pour du carburant", s'énerve un usager.

Se déplacer autrement ?

Face à ce pic de consommation, l'heure est aux solutions. Et cela veut parfois dire laisser la voiture de côté. "J'aurais préféré qu'il laisse en général le prix du gazole au même niveau et qu'ils fassent plus d'efforts pour les transports en commun. Même si j'habite à la campagne, je vais me passer de la voiture et prendre le bus. Il y a toujours des solutions", assure un passant.

"Si je n'en trouve pas, tant pis je ne ne vais pas bouger de chez moi. Et si je dois vraiment sortir, alors je marcherai ou je prendrai les transports", se raisonne une passante. Le taux de fréquentation devrait toutefois revenir à la normale dans les stations Total, puisque les réductions vont passer de 30 à 10 centimes pour celle de l’Etat et de 20 à 10 centimes pour l'entreprise à compter du 1er novembre.

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