Parce que la menace d’attentats jihadistes reste élevée, près de 100 000 policiers, gendarmes et autres militaires seront mobilisés partout en France dimanche 24 et lundi 25 décembre 2017. Le ministre de l'Intérieur a rappelé aux préfets les "mesures de sécurisation" à mettre en œuvre.
"Un contexte de menace terroriste"
"Pour assurer la sécurisation des 24 et 25 décembre, ce sont 54 000 policiers, 36 000 gendarmes, et 7 000 militaires de l'opération Sentinelle, soit un total de 97 000 effectifs des forces de sécurité, qui seront mobilisés sur l'ensemble du territoire", indique le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb. Cela représente 6 000 personnes de plus que l'an dernier.La fête de la Nativité du Christ "s'inscrit dans un contexte de menace terroriste toujours élevée", estime Gérard Collomb. Le risque existe "de voir des individus isolés passer à l'acte, avec souvent des moyens rudimentaires mais qui peuvent être extrêmement dangereux", indique le représentant de l'Etat.
A Paris, un périmètre de protection sera mis en place près de Notre-Dame, de dimanche 18h à lundi 21h. A l'intérieur de ce périmètre délimité par des barrières, des palpations de sécurité, des inspections visuelles et des fouilles de véhicules pourront être réalisées.
Au total, la préfecture de police veillera sur plus de 650 lieux de culte chrétiens. En outre, les 45 marchés de Noël, les centres commerciaux et les lieux touristiques seront particulièrement surveillés.
"Contrôle visuel à l'entrée des messes"
Dans tout le pays, près de 7 000 messes de Noël catholiques ont été enregistrées pour dimanche 24 et lundi 25 décembre sur une application dédiée de la Conférence des évêques de France (CEF). Il y a aussi de nombreux cultes protestants. Les divines liturgies du Noël orthodoxe auront elles lieu les samedi 6 et dimanche 7 janvier 2018.Nombre d'accès limités, accueil et contrôle visuel à l'entrée, patrouilles dynamiques ou gardes statiques, ouverture des sacs et manteaux... Différentes mesures peuvent être prises par les autorités civiles et religieuses, en fonction de l'importance des lieux et de l'affluence attendue.
Depuis 2015, les attaques jihadistes ont fait 241 morts en France.
Un prêtre, le père Jacques Hamel, avait été égorgé en juillet 2016 dans son église de Saint-Etienne-du-Rouvray, près de Rouen.
En juin dernier, un homme se présentant comme "soldat du califat" avait blessé à coups de marteau un policier sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame
Partez pour les vacances de #Noel sereinement, nos Sentinelles veillent...#FiersDeNosSoldats #BonnesFetes pic.twitter.com/KZy1Ym6rfs
— Armée de Terre (@armeedeterre) 22 décembre 2017