Olivier Véran, le ministre des solidarités et de la santé est arrivé au CHU Dijon Bourgogne en début d'après-midi ce vendredi 29 mai. Cette visite se déroule dans le cadre de la concertation territoriale voulue pour le "Ségur de la santé".
Une visite du CHU pour commencer
Lors de son discours d'arrivée, le Ministre des Solidarités et de la Santé a d'abord annoncé que le plan Ségur Santé devenait un "accord de la Santé". Puis il a commencé par féliciter les équipes du CHU de Dijon, en leur disant qu'elles avaient "réagi vite et bien, et de concert."
Il s'est félicité du nombre d'évacuations sanitaires (50) effectuées lors de la crise sanitaire, et a souligné la parfaite coopération entre soignants et chefs de service, et "qu'il fallait tirer l'expérience de cette situation. La donne a changé, je vais voir avec vous ce qu'il faut faire."
Le Ministre a aussi déclaré que "tout nous est permis. L'idée, c'est qu'on soit concrets et repartir avec des idées"
Une visite des services qui s'est effectuée sans la présence des personnels soignants. Ils sont restés cantonnés à l'extérieur du bâtiment.
Séance de questions-réponses avec le Ministre de la Santé
Après avoir visité plusieurs services, le Ministre a participé à un débat avec des médecins, et syndicalistes, et représentants des usagers.
Lors du débat, la démographie médicale a été abordée par le ministre. Le ministre a d'abord fait constat qu'une partie de la Région BFC était en difficulté, "on ne peut pas reconstruire un territoire de santé sans médecins."
Il a aussi reconnu "qu'il fallait faire des investissements dans les hôpitaux, au niveau des équipements et de l'immobilier."
Christophe Deboucle, président de l'association droit des usagers, est intervenu au sujet des séniors : "le plan santé doit inclure une protection pour les personnes âgées, et le plan doit viser à prévoir d'autres pandémies."
Un syndicaliste de la CFDT santé a pris la parole au sujet des ambulanciers, "qui ne sont pas classés comme personnels soignants, et qui ne veulent pas être oubliés". Il a fait la demande que leur statut soit transformé "en auxiliaire de santé."
Le Ministre de la Santé a répondu que "l'investissement hospitalier était trop faible pour combler la dette. Il faut soulager les hôpitaux endettés et mobiliser l'argent frais."
Il a ajouté qu'il "fallait créer une 5ème branche de la sécurité sociale, qui couvrira la vulnérabilité, l'autonomie, les Ehpad, l'aide à domicile."
Le Gouvernement a évoqué récemment (le 20 mai) cette cinquième branche, qui viendrait en complément des quatre branches existantes (maladie, accidents du travail, retraite, famille) de la Sécurité sociale, pour couvrir les risques de la vie liés à la perte d'autonomie et au handicap.
Le "Ségur de la Santé"
Le gouvernement, sous pression après la crise du Covid-19, a promis d'ouvrir plusieurs chantiers pour améliorer les conditions de travail des soignants et la prise en charge des malades.
Cette concertation a été baptisée Ségur de la santé, du nom de l'avenue où est installé le siège du ministère de la santé à Paris.
Elle a débuté lundi 25 mai. Elle se poursuit ce vendredi 29 mai au centre hospitalier universitaire (CHU) de Dijon, avec le déplacement du ministre de la santé Olivier Véran, pour lancer la concertation territoriale du Ségur de la santé.
Après une visite du centre de régulation du Samu et du service de réanimation de l'hôpital, il doit échanger avec les professionnels de santé dans l'amphithéâtre du CHU dans l'après-midi.
[En direct] Olivier Véran rencontre les équipes du #SAMU-Centre 15. Les professionnels de cette unité ont joué un rôle essentiel dans la gestion de la crise liée au #COVID19. Au plus fort de l’épidémie, ils ont traité jusqu’à plus de 2 000 appels quotidiens. pic.twitter.com/ptOpAqDHLg
— CHU Dijon Bourgogne (@CHUDijon) May 29, 2020
Les sujets sur la table du Ségur de la santé
- Hausse des salaires
- Temps de travail
- Carrières et effectifs
- Organisation des soins
- Dette et investissement