C’est la 1re fois que Santé publique France publie des données sur le tabagisme au niveau régional. Les chiffres sont inquiétants pour les jeunes de 17 ans en Bourgogne-Franche-Comté : ils sont 27,6 % à fumer tous les jours.
Il y a de grandes différences entre les régions
Le tabac est, de loin, le premier facteur de risque de cancers évitable en France. Pourtant, malgré les campagnes de prévention, on compte encore de très nombreux fumeurs. C’est ce que révèlent les chiffres publiés par l’organisme Santé publique France mardi 29 janvier 2019.Selon ces données, qui datent de 2017, le tabagisme quotidien chez les 18-75 ans est de 26,9 % en moyenne. Mais, de grandes différences apparaissent d’une région à l’autre.
C’est en Île-de-France (21,3 %) et dans les Pays de la Loire (23,0 %) qu’on fume le moins.
A l’inverse, les régions où l’on fume le plus sont : le Grand Est (30,1 %), l’Occitanie (30,3 %), les Hauts-de-France (30,5 %) et la région Provence-Alpes-Côte d’Azur (32,2 %).
Pour sa part, la Bourgogne-Franche-Comté (28,6 %) compte davantage de fumeurs que les régions Normandie (25,6 %), Auvergne-Rhône-Alpes (26,2 %), Bretagne (26,5 %), Centre-Val de Loire (28,0 %) et Nouvelle-Aquitaine (28,1 %).
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Les inégalités sociales sont importantes
La consommation de tabac varie selon le niveau de diplôme et le revenu moyen.En Bourgogne-Franche-Comté, la proportion de fumeurs quotidiens et d’ex-fumeurs est ainsi plus élevée parmi les personnes ayant un niveau d’étude inférieur au baccalauréat. On compte 18,8 % de fumeurs quotidiens chez les personnes ayant un diplôme supérieur au baccalauréat contre 31,6 % chez celles qui n’ont pas le baccalauréat.
De même, la proportion de fumeurs quotidiens est plus élevée chez les personnes ayant un faible niveau de revenu. On compte 35,4 % de fumeurs quotidiens chez les personnes ayant un faible niveau de revenus contre 20,0 % chez celles qui ont un niveau élevé de revenus.
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— Le Parisien Infog (@LeParisienInfog) 29 janvier 2019
De nombreux jeunes fument en Bourgogne-Franche-Comté
La situation est jugée inquiétante chez les jeunes : la Bourgogne-Franche-Comté fait partie des régions où le nombre de fumeurs de 17 ans est élevé, tant pour le tabagisme quotidien (27,6 %) que pour le tabagisme intensif (6,4 %) qui correspond à plus de 10 cigarettes par jour."Ce constat fait craindre une dégradation future de la situation sanitaire et incite à poursuivre des actions ciblées vers les jeunes pour prévenir l’entrée dans le tabagisme. Plusieurs programmes de prévention des addictions pilotés par l’ARS (Agence régionale de santé) et axés sur le développement des compétences psychosociales ont débuté en 2018 en Bourgogne-Franche-Comté comme l’action de prévention en milieu sportif en Haute-Saône", indique Santé publique France.
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Quelles sont les raisons d’être optimiste ?
Chez les 18-75 ans, le nombre de fumeurs quotidiens en Bourgogne-Franche-Comté est estimé à 500 000, soit 28,6 % de tabagisme quotidien. Dans cette catégorie, la région ne se différencie pas du reste de la France.A noter que les hommes (34,1 %) fument plus que les femmes (23,3 %).
Mais, toutes catégories de fumeurs confondus, 52,8 % des fumeurs quotidiens de Bourgogne-Franche-Comté ont déclaré avoir envie d’arrêter de fumer, dont 20 % avec un projet d’arrêt dans les 6 mois.
"L’enjeu est maintenant de leur apporter le meilleur soutien pour arriver à un arrêt effectif et définitif en sachant que 19,3 % des fumeurs quotidiens ont une forte dépendance au tabac."
[Enquête] Évolution de la perception des risques du tabagisme en France
— SantépubliqueFrance (@santeprevention) 30 janvier 2019
Premier constat : 9 personnes sur 10 savent que fumer du tabac favorise l’apparition d’un cancer mais les seuils de risque sont sous-estimés
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