Le gouvernement a dévoilé ce lundi 26 mars plusieurs mesures de prévention santé. Parmi elle, le remboursement des traitements qui permettent d'arrêter de fumer. Ou de le tenter.
Le gouvernement a dévoilé lundi le volet prévention de sa stratégie santé, avec l'objectif de préserver plusieurs dizaines de milliers de vies chaque année.
"Une vraie politique de prévention permettrait de préserver près de 100.000 vies par an", écrit le Premier ministre, Edouard Philippe, dans le document qui récapitule les 25 mesures prévues.
Un plan de 400 millions d'euros pour 5 ans
Ce plan comprend quelques mesures très concrètes. D'abord, les traitements anti-tabac vont progressivement être remboursés comme n'importe quel médicament.
Cette prise en charge remplacera le forfait de 150 euros par an qui couvre actuellement les substituts nicotiniques (patchs, gommes, pastilles, inhaleurs...) prescrits sur ordonnance. Le but: "lever les freins liés à l'avance de frais systématique" entraînée par le forfait, pour inciter davantage de fumeurs à arrêter.
"Ce mouvement est progressif car il implique une démarche des laboratoires. Un premier produit sera inscrit dès cette semaine au remboursement", selon le plan.
La lutte contre le tabagisme est un des chevaux de bataille d'Agnès Buzyn, ministre de la Santé. Elle est déjà à l'origine de l'augmentation du prix du paquet de cigarettes à 10 euros d'ici novembre 2020.
13 millions de fumeurs en France
"En France, plus de 13 millions de personnes fument" et le tabac, "source majeure de cancers, de maladies cardio-vasculaires et d'insuffisance respiratoire, est responsable de 73.000 décès chaque année", rappelle le gouvernement.
Par ailleurs, ce dernier souhaite "élargir les compétences vaccinales des professionnels de santé".