Depuis 2002, tous les salariés avaient la possibilité de demander à travailler en télétravail. En 2017, c’est devenu un droit avec des règles et des obligations. Maître Fabien Kovac, avocat, nous explique le fonctionnement de ce système qui a de plus en plus la côte auprès des salariés.
Le développement des nouvelles technologies a donné à certains travailleurs la possibilité de travailler de chez eux ou dans un autre lieu, c'est le télétravail. Il suffit pour cela d’un ordinateur, d’une connexion wifi et d’un téléphone.
Fini les temps de transports sans fin, surtout quand on habite loin de son lieu de travail. Cette nouvelle façon de travailler permet également de mieux gérer vie professionnelle et vie personnelle. Cela donne une certaine autonomie au salarié dans son travail sans l’affranchir de devoir rendre des comptes à son employeur. Mais si travailler chez soi présente des avantages cela peut avoir des inconvénients : quand on travaille en dehors de l’entreprise on peut parfois se sentir isolé et être plus anxieux.
Le télétravail est une possibilité qui existe depuis 2002, mais en 2017, c’est devenu un droit. L’employeur ne peut s’y opposer que s’il existe de véritables motifs.
Selon une étude Ifop, menée pour Malakoff Médéric Humanis, réalisée du 30 novembre au 11 décembre 2018, il a été pratiqué par 29% des salariés en 2018. Ce pourcentage a augmenté de 4% par rapport à l’année précédente.
Toujours selon cette étude :
-Les salariés ont fait en moyenne 7 jours de télétravail par mois.
-51% ont un statut de cadre.
-54 % sont motivés par le temps consacré aux transports.
-54% des télétravailleurs s'inquiètent pour leur santé psychologique avec des craintes d'isolement par exemple.
Pour autant, être loin de ses supérieurs hiérarchiques et de ses collègues ne veut pas dire "buller" à la maison, en profiter pour faire ses courses et faire ce que l’on veut.
Le télétravailleur a des comptes à rendre à son employeur et souvent, la productivité des salariés qui sont en télétravail est souvent supérieure de 5 à 30 % par rapport celle de ceux qui travaillent sur le site de l'entreprise.
Une fois que l’employeur et le salarié se sont entendus sur le télétravail, il est important de rédiger un avenant au contrat qui prévoit les conditions dans lesquelles le salarié exerce son activité : plages horaires, temps de pauses, contrôle de l’employeur….
Maître Fabien Kovac, avocat à Dijon, nous explique quel est le cadre juridique du télétravail et nous donne quelques conseils, pour éviter les frictions inutiles, dans la matinale du mercredi 27 novembre 2019.