Des trottinettes électriques en libre-service à Dijon dès mercredi

Quarante trottinettes électriques en libre-service débarquent à Dijon mercredi 18 septembre. On vous explique comment ce nouveau service va fonctionner.

Elles arrivent ! Quarante trottinettes électriques en libre-service vont être déployés dans les rues de Dijon dès le mercredi 18 septembre. Derrière le projet, on ne retrouve pas une entreprise américaine comme dans d'autres villes françaises, mais une société dijonnaise qui se lance sous le nom d'Ireine.

Pour emprunter une trottinette, tout se passe avec une application mobile, disponible sur iPhone et Android. Après avoir créé un compte et donné ses informations de carte bancaire, on peut repérer sur une carte toutes les trottinettes disponibles.

Pour débloquer un engin, il suffit de scanner avec son téléphone un code barre QR Code installé sur le guidon. Et il ne reste plus qu'à se mettre en route.

Les tarifs : 1 euro pour débloquer la trottinette, puis 22 centimes par minute d'utilisation. Cela représente 4,3 euros pour un trajet d'un quart d'heure, 7,6 euros pour une demi-heure. Des tarifs alignés sur ceux pratiqués par les opérateurs installés ailleurs en France.
 

 

Huit lieux stratégiques choisis

Les trottinettes électriques ont une autonomie d'une trentaine de kilomètres et peuvent circuler à 25 km/h maximum. Elles seront ramassées tous les soirs pour être rechargées, avant d'être remises à disposition le matin à partir de 6h.

"Notre service technique va en permanence s'assurer qu'elles sont bien utilisées. On se chargera également de les ramasser et de les remettre à des endroits stratégiques", indique Mathilde Delcourt, chargée de communication de l'entrepriseHuit points ont été choisis, où on trouvera chaque matin cinq engins : 
  • la gare
  • la place du Théâtre
  • la place de la République
  • la place Darcy
  • la place Wilson
  • la place du 30 octobre
  • le parc de la Colombière
  • les facultés

Une fois leur course terminée, les utilisateurs peuvent déposer leur engin n'importe où, même au-delà des frontières de Dijon. Il n'y a pas de bornes comme cela peut être le cas avec les DiviaVelodi, les vélos en libre-service de la ville. Malgré tout, il faudra respecter quelques règles élémentaires.

"On ne veut pas que les trottinettes soient déposées de manière anarchique dans la ville. Notre but est vraiment de responsabiliser les gens, de communiquer énormément sur les règles qu'il va falloir respecter", ajoute-t-on du côté d'Ireine. Ceux qui ne resteront pas dans les clous pourront voir leur compte bloqué.

À terme, la flotte de trottinettes pourrait compter une centaine d'engins. "On ne compte pas inonder les rues de Dijon. On a juste envie de proposer aux Dijonnais un moyen de mobilité novateur et dans l'esprit du temps", indique Mathilde Delcourt. Reste à voir si les habitants vont adopter, et bien traiter, ce nouveau moyen de transport.
 

 
Trottinettes électriques : quand un succès vire au casse-tête
Largement disponibles, facilement utilisables avec un simple smartphone, les trottinettes électriques sont devenues incontournables en un éclair. Mais leur multiplication anarchique, sans aucune règlementation au début, s'est vite transformée en cauchemar.

"Ça s'est fait de manière très rapide et un peu anarchique", résume la ministre française des Transports Elisabeth Borne. "C'est effectivement devenu la loi de la jungle".

À Paris, la ville d'abord prise de court a finalement mis un sérieux coup de frein à un développement devenu chaotique.  Les trottinettes seraient actuellement 20 000 environ dans la capitale.

Début juin 2019, Paris annonçait l'interdiction faite aux trottinettes de stationner sur les trottoirs et demandait aux opérateurs de limiter la vitesse à 20 km/h dans toute la capitale, voire 8 km/h sur les zones piétonnes. Elle imitait ainsi d'autres villes du monde également envahies par les trottinettes.

"Un phénomène planétaire en deux ans"
Le phénomène est apparu en septembre 2017 en Californie quand une start-up appelée Bird a commencé à les proposer à Santa Monica. Six mois plus tard, c'était au tour de San Francisco et, en mai 2018, une société concurrente, Lime, a fait son entrée sur le marché.

En quelques mois, les deux start-up ont essaimé à Paris puis sur l'ensemble de l'Europe, au Moyen-Orient, en Asie et en Amérique Latine. Aujourd'hui, Lime et Bird sont les premiers sur le marché.

"Il s'agit du développement le plus rapide dans l'histoire des nouvelles mobilités", rappelle Joel Hazan, directeur France de la société de conseil Boston Consulting Group. "C'est devenu un phénomène planétaire en deux ans".
  
Face à cette déferlante aux allures d'invasion, San Francisco a réagi moins de deux mois après l'apparition des trottinettes en les interdisant tout simplement dans un premier temps, avant de finalement les autoriser mais en nombre limité et dans le cadre d'une période d'essai avec deux opérateurs.
 
D'autres villes ont suivi. New York les a interdites, dans l'attente d'une nouvelle législation. Chicago a lancé une période d'essai de quatre mois avec dix opérateurs. Lisbonne a établi des zones de stationnement interdit. Madrid exige l'obtention de permis par les opérateurs. Et au Brésil, les usagers doivent passer un test avant de pouvoir conduire une trottinette électrique. 

À Londres, les trottinettes électriques sont interdites à la fois sur la chaussée et les trottoirs si l'utilisateur n'a pas de permis, une assurance, un casque, une plaque d'immatriculation et s'acquitte d'une taxe.

(avec AFP)
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