"Tout le monde était couché par terre" : Un homme tué dans son appartement après des coups de feu à Dijon

Dans la nuit de samedi 25 à dimanche 26 novembre, un homme a été tué chez lui à Dijon. Son immeuble a essuyé plusieurs coups de feu. La victime était avec sa famille, encore bouleversée par cette nuit d'horreur.

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Un homme de 56 ans est décédé dans la nuit de samedi 25 à dimanche 26 novembre aux alentours de minuit. Alors qu'il était dans son appartement à Dijon, des individus en voiture ont tiré en direction de plusieurs immeubles, rue Auguste Blanqui. 

L'homme est décédé à 00h50. Il était chez lui au premier étage avec sa femme, son fils et sa fille. Cette dernière, encore sous le choc, témoigne. "On a entendu des coups de feu dans la nuit, ça a duré deux minutes et ça a repris. Tout le monde était couché par terre."

Mon frère est rentré dans la chambre et a crié “papa, papa”. J’ai su à ce moment-là qu’il était mort. 

Fille de la victime

"Il y a déjà eu des histoires comme ça et des tirs dans ce quartier. Notre appartement avait déjà été touché par des coups de feu par le passé. Je ne sais pas si je me rends encore compte ou pas de ce qui vient de se passer", poursuit-elle. 

L'homme serait "une victime collatérale"

"La fusillade a eu lieu près d'un point de deal dans le quartier Stalingrad et deux individus sont en fuite", selon l'AFP. L'homme âgé de 55 ans serait une victime collatérale. 

Selon nos informations, la direction régionale de la police judiciaire s'est saisie de l'affaire. "Un homme a été mortellement blessé par un des tirs alors qu'il se trouvait à son domicile", ajoute le procureur de la République de Dijon, Olivier Caracotch.

Une enquête pour meurtre en bande organisée est ouverte par le parquet. La police scientifique est sur les lieux pour les relevés.

Nuit d'horreur pour le quartier

Sur place, les habitants du quartier sont encore choqués. "J’étais en train de dormir et j’ai entendu des tirs. On a vu une voiture partir. Il y a eu plusieurs passages, ils sont venus deux fois", raconte une habitante du secteur.

"On entendait des tirs, et ce n’étaient sûrement pas des pistolets parce que c’étaient des gros bruits. Mon cœur battait, on a fermé tous les volets. J'étais dans le lit sous la couette. J'avais tellement peur. Ça ne donne pas envie de rester. Je suis en train de voir pour déménager. J’ai des enfants, je ne peux pas rester là", poursuit-elle.

Mon voisin m’a dit de vite descendre dans la cave parce qu'il y a des tirs. 

Habitante du quartier

Certains confient ne pas se sentir en sécurité. "Ils ne se disent pas qu’il y a des familles, des enfants. Si vous avez un problème avec des personnes, prenez-les à part. Les enfants du quartier sont choqués, ils ne veulent plus sortir de chez eux."

"On n’a pas dormi de la nuit, j’en tremble encore. Il y a un papa qui est parti, ce n'est pas possible. On était à plat ventre, on attendait que ça se termine. Vous avez peur qu’ils montent, ce n’est pas une vie On sort avec la boule au ventre", raconte une témoin.

"Ce combat sera perdu par les trafiquants"

Dans l'après-midi, le maire de Dijon François Rebsamen, le procureur de la République de Dijon Olivier Caracotch et le préfet de Côte-d'Or Franck Robine se sont exprimés à propos du drame au quartier Stalingrad. 

Le procureur a déclaré que la victime habitait au-dessus d'un point de deal bien connu des services de police. "Il y a déjà eu des incidents autour de ce lieu. Le nombre de balles tirées est relativement impressionnant. Il y a beaucoup d'impacts sur la façade."

Le préfet a annoncé l'arrivée d'une unité spécialisée, le CRS 8. "Elle sera présente dès ce soir à Dijon, et dans ce quartier. Elle va intervenir dans les points de deal répertoriés de la ville. S’il y a des trafiquants, il y a aussi des consommateurs. Ils sont aussi une cible dans les prochains jours, semaines et mois", rappelle Franck Robine.

Ce combat sera perdu par les trafiquants. Je suis totalement déterminé.

Franck Robine

Préfet de Côte-d'Or

Le maire a avant tout exprimé son émotion. "C’est une bien triste nouvelle pour Dijon. Des points de deal, il y en a dans notre ville, il y en a dans la métropole, il y en a partout en France. C’est un problème national qui gangrène notre pays. J'attends des mesures concrètes au niveau national pour améliorer le travail des policiers, et leur permettre d'être plus efficaces. J’en appelle aux magistrats pour que tous ceux qui trafiquent sur les points de deal puissent être sanctionnés comme il se doit."

François Rebsamen a également annoncé que des adjoints étaient présents pour garantir un relogement si nécessaire. 

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