Des étudiants, des enseignants et des personnels se sont réunis ce mercredi après-midi devant le Conseil d’Administration de l’université de Dijon pour protester contre des futures coupes budgètaires.
Une rentrée déjà agitée sur le campus de l'Université de Dijon. Une manifestation s'est déroulée ce mercredi 7 septembre alors que se tenait au même moment le Conseil d’Administration. Un rassemblement a réuni des étudiants, des enseignants et des personnels principalement des départements d’Histoire et de Lettres.
Des manifestants opposés à des restrictions budgétaires. Le 8 juillet dernier, en Conseil d’Administration de l’Université de Bourgogne (UB), lançait un plan "rigoureux et non de rigueur" selon le président Alain Bonnin. Ce dernier précise "il y a 2200 étudiants de plus sur le campus qu'en 2012 à mon arrivée. Le coût d'une année d'un étudiant est estimé entre 3500-5000 euros, il faut l'absorber dans un contexte compliqué alors que les dotations n'augmentent pas".
Il s'agit de coupes budgétaires dans les dotations aux composantes de l’UB pour la rentrée. 35 000 heures de cours seraient ainsi supprimées. Les mesures suivantes seront également mises en place:
- Pas de renouvellement de certains contrats CDD de personnels et d’étudiant-e-s,
- Non remplacement de départs en retraite,
- Suppression d’une semaine de cours par semestre,
- Remplacement de cours en travaux dirigés (TD) par des cours magistraux (CM),
- Augmentation du nombre d’étudiant-e-s par TD
Chaque composante devra faire un effort
L’UNEF Bourgogne dénonce fermement les orientations budgétaires présentées en Conseil d’Administration par la présidence de l’université dans un communiqué : "Le manque de moyens à l’université ne doit pas se traduire par des formations au rabais pour les étudiant-e-s".Le président de l'Université justifie ces choix dans un contexte économique difficile comme pour toutes les Universités et assure que les suppressions de cours seront répartis entre toutes les matières et non pas essentiellement au secteur des Sciences Humaines. Alain Bonnin ajoute : "il y aura un principe d'équité, chaque composante devra faire un effort".
Il y a quelques jours, Thierry Mandon, secrétaire d’Etat à l’Enseignement Supérieur et la Recherche, annonçait une augmentation de 850 millions d’euros du budget 2017 dédié à l’Enseignement Supérieur et la Recherche. A ce titre, Dijon pourrait recevoir une somme de deux millions d'euros.
Le reportage d'Eric Sicaud et de Jean-Louis Saintain
Intervenants :- Alain Bonnin, Président de l'Université de Bourgogne
- Thomas Sellier, Président de l'UNEF Bourgogne
- Marc Neveu, Syndicat National de l'Enseignement Supérieur, Fédération Syndicale Unitaire