Un mois après la rentrée universitaire, professeurs et élèves doivent respecter le protocole sanitaire mis en place à l'Université. Difficile d’échapper aux files d’attente et aux amphis bondés.
12h00, devant le restaurant universitaire, une très longue file d’attente d’étudiants. Ils sont une centaine rassemblés sur une bonne partie de l’Avenue Alain Savary. Masqués, mais les uns contre les autres. Cette file d’attente, c’est la conséquence de l’une des mesures prises par l’Université pour lutter contre le Covid-19 : limiter le nombre de personnes dans l’enceinte du self.Mais il est difficile de faire la queue en respectant plus d’un mètre de distance, surtout quand beaucoup d’étudiants ont très peu de temps pour manger. Pour Fernando Monteiro, chef de cuisine au restaurant universitaire Montmuzard, cette longue file d’attente s’explique aussi par le succès du passage du repas universitaire à 1 euro pour les étudiants boursiers.
Laisser un siège vide à table
Une fois dans le restaurant universitaire, les étudiants ont le choix de s’installer sur trois niveaux pour manger. Plusieurs affiches sont collées sur les murs du bâtiment. Il est rappelé de laisser un siège vide à table et de ne pas le déplacer.
On n'a pas le personnel pour surveiller.
Dans la réalité, beaucoup d’étudiants ne respectent pas les règles de distanciation à table. « Au restaurant universitaire, les gens viennent entre amis et ça peut-être des groupes de six par exemple, explique Marion, étudiante en kiné à l’Université. A ce moment-là, ils prennent une table où il y six places. Et quand les tables sont trop petites, ils prennent des chaises, des tables à côté pour s’assoir entre eux ».
Le chef du restaurant Fernando Monteiro reconnait que les étudiants ne respectent pas les règles sanitaires. . « On n’a pas le personnel pour surveiller. Nos employés sont là pour servir à manger, et ils désinfectent les chaises et les tables après chaque repas ».
Des cours en présentiel annulés
Le 25 septembre dernier, l’Université de Bourgogne avait annoncé que 900 étudiants étaient contraints de suivre les cours à distance, suite à l’apparition de deux clusters au sein des promotions en médecine et en psychologie. Et cinq promotions de la fac, comme la biologie ou la psychologie, ont annulé les cours en présentiel depuis la rentrée.
Sur le campus, dans les bâtiments, peu d’étudiants prêtent attention à la signalétique pourtant très présente. Certains mangent et boivent dans les couloirs alors que l’Université l’a interdit. « Le port du masque est quand même bien respecté par tout le monde, nuance Marion. Après, pour le sens de circulation, c’est vrai que c’est difficile de le suivre, surtout dans les grands bâtiments de la fac où il y a beaucoup de monde et pas vraiment de surveillance. Ce n’est donc pas forcement respecté ».
Certains « amphis » sont bondés. Une journée habituelle à l’Université de Bourgogne, en somme. Des étudiants se retrouvent donc très proches sans respecter une distance minimale. Mais là aussi, le masque reste de mise, et personne ne déroge à cette règle.
Pour l'Université de Bourgogne, les gestes barrières sont respectés
Dans un mail adressé le 2 octobre dernier à l’ensemble des personnes de l’université, Vincent Thomas, président de l’Université affirmait « que les personnels et les étudiants sont globalement exemplaires » en ce qui concerne les gestes barrières.
Contactée vendredi, l’Université précise que, depuis la rentrée, deux masques lavables ont été distribués aux étudiants et à l’ensemble du personnel de l’Université. Des masques jetables ainsi du gel hydroalcooliques sont à disposition. Enfin l’Université nous a confirmé que la jauge de 50 % dans les enceintes des bâtiments de la fac sera en place dès lundi.