Lors de la visite de François Hollande à Dijon mardi soir, les élus socialistes mais aussi d'opposition ont souligné l'aspect positif du mandat présidentiel pour Dijon. L'amitié entre le chef de l'État et François Rebsamen n'y étant sûrement pas étrangère.
Il pleuvait sur Dijon mardi, pour la dernière visite présidentielle de François Hollande en Bourgogne. Sous les parapluies, la nostalgie gagnait même les plus critiques sur l'action du chef de l'État. L'heure n'était plus à la polémique mais aux adieux.
"Je ne sais pas s'il y a de la tristesse. Il y a de l'amertume de ne pas avoir réussi certaines choses", confiait Céline Maglica, conseillère départementale PS de Côte-d'Or. "Après, on ne peut pas lui faire porter tout non plus. Et puis ce n'est pas le moment de ça. Je crois que c'est le moment de saluer son geste de ne pas se représenter, je retiens ça surtout. C'est la première fois qu'un président a le courage de le faire."
Le duo Hollande-Rebsamen s'est reformé une dernière fois avant la fin du quinquennat. Ensemble, les deux François auront lancé la cité de la gastronomie, un projet de grande ampleur pour la capitale régionale. Une ville qui a aussi gagné récemment le statut de métropole, non sans mal. Le président a tenu dans un sourire, lors de son discours, à écarter tout fait du prince sur cette décision.
"Il a fallu d'ailleurs déroger à toutes les règles pour que vous soyez métropole. Ne croyez pas, car ce serait faux, qu'il a suffit de l'amitié entre François Rebsamen et moi-même pour que je décide seul par un décret présidentiel que Dijon puisse être reconnue métropole. Il a fallu que le parlement lui-même en décide", rappelait ainsi François Hollande.
L'opposition reconnaît un bon bilan pour Dijon
Du coup, à l'heure du bilan, localement, même les élus de l'opposition reconnaissent un quinquennat très positif pour Dijon."François Rebsamen a habilement su mettre aux profits des Dijonnais et de l'agglomération ses relations privilégiées avec le président de la République", admet ainsi Jean-Philippe Morel, conseiller UDI du Grand Dijon. Il énumère les réalisations et les projets : "École de gendarmerie dans la ville de Longvic, restructuration de la base aérienne, Cité de la gastronomie. Il faut reconnaître que l'action de l'État et celle du gouvernement a été plutôt profitable pour Dijon et son agglomération. C'est une bonne chose."
Reconnaissante, Dijon a dit au revoir au président Hollande après cinq années de visites régulières, et de projets soutenus.