Il est de retour et marque le début de la saison froide. Le brouillard encombre le ciel de Dijon ce jeudi 7 décembre. Avec, depuis les années 1950, 67 jours de brouillard par an, la Cité des Ducs est l'une des villes les plus touchées par la brume en France avec Mâcon (Saône-et-Loire)
SI vous êtes Bourguignon, vous l’avez certainement constaté en pointant le bout de votre nez dehors, le brouillard est de retour. Ce jeudi 7 décembre, Dijon (Côte-d’Or) s’est réveillée sous une épaisse couche de brume qui ne semble pas vouloir se dissiper.
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Un phénomène météorologique particulièrement fréquent dans la cité des Ducs et connu au-delà même des frontières de la Bourgogne. Car, reconnaissons-le, Dijon n’est pas seulement connue pour sa moutarde ou sa chouette, mais aussi pour son brouillard !
Des pointes entre 80 et 100 jours certaines années
Depuis les années 1950, on compte en moyenne 67 jours de brouillard par an dans la ville. Ces dernières années, les chiffres peuvent même monter à 80 voire 100 jours, avec des hiver plus humides et frais. Des chiffres similaires à ceux de Mâcon. "Dijon et Mâcon sont vraiment les capitales de brouillard en France", nous explique Guillaume Séchet, météorologiste et responsable du site Météo Villes.
Des chiffres considérables. Pour comparaison, dans le Sud de la France, et notamment à Nice, on n’enregistre en moyenne qu’une seule journée de brouillard chaque année. Nos voisins de Besançon n’en connaissent eux que 22 par an.
Dans le reste de la France, toutes les vallées du Nord-Est, notamment en Alsace et en Lorraine, mais aussi la Loire et les Landes sont également particulièrement touchées par le phénomène météorologique.
Mais le record depuis 1950 est pour la Pointe du Raz dans le Finistère (85 jours de brouillard par an) et pour Mont-Aigoual, en Occitanie, qui enregistre 241 journées en moyenne.
Humidité, Saône et pollution : la recette du brouillard
Mais pourquoi le brouillard recouvre-t-il aussi souvent les ciels de Dijon et de la Saône-et-Loire ? En fait, le brouillard se forme en période de forte humidité, lorsque l’air est doux en altitude et frais au sol. Le contact des deux masses d’air provoque une condensation et permet la formation de gouttelettes d’eau en suspension. C’est le brouillard.
"Il émerge aussi lorsqu'il n'y a pas de vent et de fortes chutes de température la nuit dans des zones avec de fortes présentes en eau et en humidité. L'air est alors saturé et ne peut plus contenir assez d'eau. La zone Mâcon - Dijon est concernée avec la présence de la Saône", décrit Guillaume Séchet
Par ailleurs, le brouillard se forme en général dans les zones les plus basses géographiquement. C’est le cas de Dijon et du Val-de-Saône, coincées entre le Jura et le Morvan, dont font partie des villes comme Macôn ou Chalon-sur-Saône. Dans le cas dijonnais, la pollution contribue aussi au phénomène car elle permet aux gouttelettes de se former plus rapidement.
Et en Bourgogne, nous sommes partis pour une période de brouillard qui devrait durer jusqu’en janvier prochain et qui pourrait même s'étaler jusqu'en mars, à la toute fin de l'hiver ! Nous voilà bien obligés d’enfiler nos polaires, gants et bonnets les plus chauds pour plusieurs mois.