En période de vacances, vous les avez certainement aperçus sur la route : les patrouilleurs. Chaque jour, ils sécurisent les automobilistes en cas de panne ou d’accident sur l'autoroute et maintiennent les voies dégagées. Nous avons suivi l’un d’entre eux, durant sa journée de travail au carrefour des autoroutes à Beaune.
Au centre de Beaune, il est 4h30. Yves Tamborini monte dans son camion pour sillonner les autoroutes. Sa mission, c'est la surveillance sur le tracé autoroutier. Il faut savoir alerter, donner l’information de l’événement, savoir agir, se mettre en sécurité et sécuriser.
Et en cette période de vacances, Yves a beaucoup de travail. "C'est compliqué l’été. On a un trafic chargé et plus dense, avec un peu plus d'événements. On renforce la sécurité sur nos tronçons."
C’est la pire période. Ce sont des gens qui en général ne prennent pas trop souvent l'autoroute, et ça rend la circulation plus compliquée.
Yves TamboriniPatrouilleur
Marcher à quelques mètres des véhicules à haute vitesse
À midi, Yves est informé que des débris de pneus perturbent la circulation. Il explique comment il se prépare pour cette intervention. "J’active la flèche lumineuse que j’ai au-dessus du toit, je peux envoyer un rabattement du côté que je veux pour que je puisse intervenir sur la voie. On est habitués à traverser devant des poids lourds sur l’autoroute."
Après avoir pris toutes les précautions, Yves Tamborini sort de son camion et marche le long de la route, alors que les véhicules passent à vive allure à quelques mètres. Après avoir ramassé les débris, il retourne à son véhicule.
Un moment "chaud" pour le patrouilleur. "Les clients n'étaient pas loin d'accrocher mon véhicule quand je me suis garé. On les voit venir vers moi. Il était temps qu'on neutralise la voie de droite. Cela m'a permis de passer en toute sécurité. Mais quand on se retrouve au milieu des voies, ce n'est pas le meilleur moment."
"On est formé et avec l'ancienneté, on gère"
Yves n'a pas le temps de se remettre de ses émotions qu'il doit déjà se remettre en route. À quelques kilomètres, un automobiliste est tombé en panne après un dépannage. Il doit le prendre en charge. "On explique la procédure de sécurité pour le client, on lui dit de mettre un gilet fluorescent et on indique ce qui va se passer au niveau du service dépannage."
Il est 13 heures quand Yves Tamborini termine sa journée. "Il y a eu deux ou trois événements mais c’est le quotidien. Les débris de pneumatiques, c'était un événement à risque. On sait que c’est un métier dangereux. On est formé et avec l’ancienneté, on gère."
Une profession à risque
Patrouilleur, un métier dangereux où des collègues d'Yves ont perdu la vie. "On a des agents qui perdent la vie. C’est toujours compliqué, on pense à la personne disparue, on sait que ça peut nous arriver aussi. Quand on prend notre poste, on ne sait pas ce qui va arriver."
Et le comportement des automobilistes n'est pas irréprochable. "Les gens ne sont pas toujours vigilants sur nos interventions. Il faut être très prudent, on est exposé sur les voies lors des événements. Même s'il y a un fort trafic, les gens lèvent pas le pied."
Yves Tamborini a de nombreuses années d'ancienneté derrière lui, et a déjà été témoin de plusieurs drames. "Il y a les événements compliqués où on voit des gros accidents, des famille effondrées. Ils perdent des personnes chères et nous on est témoins de ça."