Dans la nuit du 18 au 19 décembre, un incendie a détruit la boîte de Nuit le Copacabana à Beaune (Côte-d'Or). France 3 Bourgogne a eu accès à la vidéosurveillance d'un établissement à proximité. Des images qui confirment la thèse criminelle.
Pris en flagrant délit. Il y a quelques semaines, Mohamed Louizi a vu sa boîte de nuit, le Copacabana, être ravagée par un incendie. Le propriétaire était dès le départ persuadé que le feu était d'origine criminelle. Et pour cause, puisqu'il avait à sa disposition des images d'une caméra de surveillance.
La caméra est fixée sur le restaurant italien L'amarone, située à quelques mètres du Copacabana. Nous avons récupéré la vidéosurveillance, qui met en lumière les auteurs de l'incendie et comment ils s'y sont pris.
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La vidéosurveillance en détail
Les images sont en noir et blanc. Les indications en bas à droite nous permettent de comprendre que nous sommes le 19 décembre 2024. Il est 2h03. Nous sommes sur la caméra 7 du restaurant L'amarone.
2h03 : Un Renault Scénic de quatrième génération se gare devant le restaurant italien L'amarone, reconnaissable grâce à ses deux amphores à l'entrée.
2h05 : on voit un premier individu sortir de la voiture et aller en direction de la boîte de nuit. Il porte des gants, et vraisemblablement une cagoule et une lampe frontale. Il s'arrête, et pointe le Copacabana du doigt à un autre homme qui le rejoint, d'un pas pressant.
Il porte lui aussi des gants, une doudoune avec une capuche. Et il cache en partie son visage avec un foulard ou un masque. Les deux hommes partent en reconnaissance plusieurs minutes avant de retourner à la voiture.
2h11 : Les deux hommes ressortent du véhicule. L'un portent deux jerrycans, l'autre deux pieds de biche. Ils s'apprêtent à mettre le feu à la boîte de nuit, une opération qui prendra près d'un quart d'heure.
2h27 : On retrouve les deux hommes qui courent en direction de la voiture, les jerrycans vides et les pieds de biche à la main. Les deux individus montent dans le véhicule.
2h28 : Les deux individus quittent les lieux à bord du Renault Scénic.
Les deux individus toujours en liberté
La police, qui a également accès à ces images, confirme donc la thèse criminelle. L'enquête n'a, pour le moment, pas permis d'identifier ou de retrouver les deux individus présents sur la vidéosurveillance. "Il n'y a pas d'interpellations à ce stade", déclare le procureur de la République de Dijon, Olivier Caracotch. "Une enquête est en cours pour dégradations volontaires par incendie".
Plusieurs prélèvements ont été faits depuis l'incendie. Selon une source du SLPJ de Beaune, le service local de police judiciaire qui est en charge de l’enquête, "un expert est venu. Il a notamment procédé à des analyses pour voir si les auteurs avaient utilisé un accélérant pour favoriser l’incendie."
En attendant de trouver les responsables, Mohamed Louizi compte bien voir le Copacabana ouvrir à nouveau ses portes. Il estime le temps du chantier à un an. Le maire de Beaune, Alain Suguenot (LR), a affirmé que la ville aiderait à la reconstruction de l'établissement.