Selon une note publiée par l’INSEE, les journées et les nuits “anormalement chaudes” vont se multiplier dans les prochaines décennies. La Bourgogne-Franche-Comté fait partie des trois régions qui subiront le plus durement ce changement climatique.
Des journées caniculaires et des nuits étouffantes : c’est ce qu’une large partie des Français a subi cet été, alors que le mercure frôlait régulièrement les 40 degrés sur tout le territoire. Mais en Bourgogne-Franche-Comté, il faudra s’habituer à ces épisodes de chaleurs extrêmes.
La moitié des habitants de BFC est concernée
Une note récemment publiée par l’INSEE indique en effet que, sur les 30 prochaines années, le nombre de journées et de nuits “anormalement chaudes” augmentera “notablement”. Les régions Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté et Occitanie seront les plus exposées.
Une journée est désignée comme “anormalement chaude” lorsque la température maximale est supérieure d’au moins 5°C à la maximale de la période de référence 1976-2005.
“En particulier”, écrit l’INSEE, “47% des habitants de Bourgogne-Franche-Comté seront exposés à plus de 20 journées anormalement chaudes en juin, juillet et août”, tandis que sur la période de référence 1976-2005, aucun ne l’était.
D’ici à 2050, “de nombreux espaces de basse-montagne (moins de 1000 mètres) seront soumis à plus de 20 journées anormalement chaudes”. Le Jura, entre autres, est concerné.
Des risques accrus pour la santé des Français les plus vulnérables
L’INSEE précise que “la prise en compte des températures nocturnes est essentielle” car “les baisses nocturnes de température permettent aux organismes de mieux supporter les fortes chaleurs le jour, notamment chez les personnes âgées".
Autre population à risques : les enfants de moins de 6 ans, “peu autonomes pour s’hydrater”. Ils sont 400 000 à résider dans l’une des trois régions qui seront les plus exposées. Cela “pose la question de l’adaptation thermique des bâtiments scolaires”, note l’INSEE qui rappelle l’épisode de la vague de chaleur de 2019, au cours de laquelle des épreuves du brevet avaient été reportées et certaines écoles fermées.
Les Français les plus précaires sont aussi particulièrement victimes de ces fortes chaleurs, nombre d’entre eux résidant dans des logements mal isolés de la chaleur. Le personnel travaillant en extérieur (construction, agriculture) est aussi très exposé.