Le procès en appel autour de la fusillade de Chevigny-Saint-Sauveur (Côte-d'Or) s'ouvre aux assises de Saône-et-Loire, ce lundi 18 décembre, au tribunal judiciaire de Chalon-sur-Saône. Voici le rappel des faits dans cette affaire, qui a coûté la vie à une personne.
Ce lundi 18 décembre, le procès en appel autour de la fusillade de Chevigny-Saint-Sauveur (Côte-d'Or) s'ouvre à la Cour d'assises de Saône-et-Loire. Deux personnes, D.B et M.L, sont accusées de complicité du meurtre d'Ali Bouzar Lakouas et de tentative de meurtre avec préméditation. Le procès doit se tenir à huis clos, les accusés étant mineurs au moment des faits.
Que s'est-il passé ?
L'affaire a éclaté le 21 mai 2018, peu après 23 heures. Deux hommes, Ali Bouzar Lakouas, âgé de 25 ans, et son passager, 27 ans, sont stationnés dans une voiture au niveau d'un parking résidentiel de Chevigny-Saint-Sauveur, à quelques kilomètres de Dijon. Tout à coup, une fusillade éclate et les passagers de cette Clio sont pris pour cible au fusil de chasse.
Ali Bouzar Lakouas est touché au cou. Il est emmené au CHU de Dijon et succombera à ses blessures un mois plus tard. L'autre passager s'en sortira avec une blessure à l'oreille.
Que dit l'enquête ?
Deux jours après les faits, l'auteur présumé des coups de feu est mis en examen et placé en détention provisoire par le parquet. Lors de son enquête, la gendarmerie de Dijon découvre plusieurs éléments compromettants : le suspect connaissait les deux victimes. Il a d'ailleurs avoué, lors d'une audition, qu'il devait de l'argent au passager de la Clio. Et son ADN a été retrouvé sur l'arme du crime.
Les enquêteurs ont également découverts des SMS, dans lesquels l'accusé donne rendez-vous au passager le lundi 21 mai 2018, dans le quartier où ont été entendus les coups de feu. La piste du réglement de compte sur fond de trafic de stupéfiants est donc privilégiée.
Deux autres personnes âgées de 17 et 16 ans avaient également placées en garde à vue. Cependant, pendant toute l'instruction, les trois suspects ont toujours nié toute implication dans la mort d'Ali Bouzar Lakouas.
Deux accusés condamnés en première instance
En décembre 2022, la cour d'assises des mineurs de Dijon a condamné le principal accusé à 15 ans de réclusion criminelle. L'un des mineurs a été reconnu coupable et avait écopé de cinq ans de prison, dont deux avec sursis. Cependant, ses avocats ont fait appel de cette décision.
L'autre mineur a été acquitté, en première instance, par la cour d'assises. Cette-fois-ci, c'est le parquet qui a fait appel de la décision. Les jurés auront donc cinq jours pour déterminer si D.B et M.L sont coupables de complicité du meurtre d'Ali Bouzar Lakouas et de la tentative de meurtre de son passager.