Un important réseau de trafic de cannabis a été démantelé suite à l'interception d'un "go fast" sur l'A6 en Côte-d'Or : 8 personnes ont été mises en examen, six d'entre elles sont en détention provisoire.
100 000 euros en liquide, 14 véhicules et 75 000 euros de montres de luxe
Dans la nuit du 26 au 27 novembre 2017, 212 kilos de cannabis avaient été saisis lors de l'interception d'un "go fast" par les policiers de l'Office central de lutte contre le crime organisé (OCLCO). L’opération avait eu lieu sur l'A6 en Côte-d'Or, avec le soutien de plusieurs brigades de recherche et d'intervention (BRI).
La voiture qui ouvrait le convoi a été arrêtée en Seine-et-Marne sur l'A5. Les quatre passagers des deux voitures avaient été arrêtés et placés en garde à vue. Cette interception avait déclenché l'interpellation de cinq autres suspects.
Huit de ces personnes, six hommes et deux femmes, avaient ensuite été présentées à un juge vendredi. Certaines ont été mises en examen pour importation en bande organisée de stupéfiants, trafic de stupéfiants et association de malfaiteurs, d'autres pour blanchiment et non-justification de ressources. Six d'entre elles ont été placées en détention provisoire et les deux dernières sous contrôle judiciaire.
Au cours des perquisitions, les policiers de l'OCLCO ont mis la main sur 100 000 euros en liquide, 14 véhicules - dont cinq berlines de luxe - et 75 000 euros de montres de luxe. Ils ont également découvert du matériel utilisé pour la culture du cannabis dans une ferme à Mormaison, en Vendée.
L'enquête avait débuté il y a un an
L'enquête, dirigée par les juges de la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Paris, avait débuté il y a un an avec la recherche d'un trafiquant de stupéfiants. Cet homme est soupçonné d'être impliqué dans des règlements de compte dans la région nantaise. Il avait finalement été arrêté à l'aéroport de Roissy en juillet.
Ce coup de filet a permis de démanteler un réseau "soupçonné d'avoir importé plusieurs tonnes de cannabis notamment depuis l'Espagne, à destination de plusieurs pays européens, dont la France".
A ce jour, la résine de cannabis demeure la forme la plus prisée des consommateurs, comme des trafiquants. En 2016, les services ont saisi 71 tonnes de cannabis, contre 77,6 tonnes en 2015.
La résine du cannabis consommée en France est importée du Maroc, via l'Espagne, par voie terrestre ou maritime, ou acquise aux Pays-Bas pour les quantités moindres, selon la Direction centrale de la police judiciaire.