En 1917, lorsque les américains installent une immense base avancée au nord de Dijon, à Is-sur-Tille, ils construisent aussi, dans un village voisin, ici à Lux, un dépôt de remonte doublé d’un hôpital vétérinaire pour soigner leurs chevaux. C’est LE plus grand hôpital vétérinaire du corps expéditionnaire américain sur le sol français.
Le grand nombre d’officiers et d’hommes montre l’importance attachée aux soins des chevaux. Palefreniers, maréchaux-ferrants, détachements d’unités médicales. Leur grande sollicitude envers les animaux tient peut-être à leur histoire de pionniers à la conquête de l’Ouest. 150 000 chevaux sont importés des Etats-Unis vers la France pour monter au front.
Les chevaux blessés sont récupérés par des ambulances spécialisées et amenés à l’hôpital pour y être opérés. Très pragmatiques, les américains utilisent des techniques innovantes : des systèmes de toiles et de vérins pour hisser les chevaux, des tables d’opération à bascule qui facilitent le travail.
Les chevaux reçoivent des traitements contre la gale et autres maladies. Ils ont droit à une convalescence attentionnée. Une machine à couper le fourrage et à moudre les céréales rend les aliments beaucoup plus digestes pour les animaux.
Pour la petite histoire : vous connaissez l’ambroisie, cette plante invasive, hautement allergène ? C’est justement avec le fourrage destiné aux chevaux que des graines d’Ambroisie d’Amérique du nord sont arrivées en Bourgogne et se sont disséminées loin dans la nature, via les cours d’eau, jusqu’en Saône-et-Loire et dans le Rhône.
Toute la collection des 670 vidéos Histoires 14-18