Sans argent et sans logement, il parcourt 1500 kilomètres à pied "en mode survie" à travers l'Australie

Léo Ragonneau, originaire de Quincey, en Côte-d'Or, termine ce lundi 29 janvier un parcours de 1500 kilomètres le long des côtes australiennes, de Sidney à Malbourne. Un parcours "en mode survie", sans logement et sans dépenser d'argent.

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Il aura marché toute une nuit et réalisé 102 kilomètres pour arriver à Melbourne, en Australie, ce lundi 29 janvier 2024, vers 8 heures heure française, pour la dernière étape de son parcours.

Un hamac et une bâche contre la pluie

Léo Ragonneau, 21 ans, s'est lancé depuis le 24 décembre dans un parcours de 1500 kilomètres à pied le long des côtes australiennes, de l'opéra de Sidney à Melbourne.

Un défi que le jeune homme, originaire de Quincey, en Côte-d'Or, réalise sans hébergement, mais aussi sans réaliser d'achat. Pour dormir, un hamac et une bâche contre la pluie composent son équipement. "J'ai même oublié de prendre un pull", décrit l'intéressé. 

"Je suis un passionné d'aventure. J'étais en année de césure, et je me suis dit que c'était le moment de réaliser ce genre d'expérience", explique-t-il au téléphone sur la route. 

"Quand tu ne manges pas à ta faim, tu t'énerves plus vite"

Un parcours qui permet également au jeune homme d'aller à la rencontre des habitants du pays. "Pour la nourriture, je demande aux gens que je croise s'ils peuvent m'en offrir, explique-t-il. J'ai dormi trois fois chez des personnes, une autre fois sur un canapé, mais le reste, tout est à l'extérieur". Un parcours parfois dans des villes ou des villages, mais aussi en forêt, dans des secteurs où la population est plus rare. "Quand je croisais moins de monde, je me gardais des fruits à l'avance, décrit-il. Quand tu ne manges pas à ta faim, tu t'énerves plus vite, et il faut rester concentré sur l'objectif".

Des nuits à la belle étoile

Un parcours "en mode survie", comme il le qualifie, qui l'a également conduit à devoir s'adapter. "Au début, je dormais dans le hamac. Puis je me suis fait énormément piquer par les moustiques. J'ai donc dormi au sol sur la bâche pour la pluie", décrit-il. Les blessures, c'est difficile, parce que c'est dur de ne penser à rien quand elles sont présentes". 

"Je voulais être aussi transparent que possible"

Un parcours qu'il raconte sur les réseaux sociaux, à travers des vidéos qu'il poste régulièrement sur son compte Instagram. Il y raconte le quotidien de son aventure, entre humour et difficultés au jour le jour. "Je voulais être aussi transparent que possible. Les vidéos, ça demande beaucoup d'énergie, mais ça me met aussi de bonne humeur", exprime-t-il. 

Un défi pour lequel Léo Ragonneau a lancé une cagnotte pour la fondation des femmes. Celle-ci est désormais remplie à hauteur de 1500 € "pour 1500 kilomètres" et a atteint son objectif initial. "Je voulais une cause qui me touche particulièrement", souligne-t-il. 

Le jeune homme, en année de césure après l'obtention d'une licence de Staps (Sciences et techniques des activités physiques et sportives, NDLR.) dit également réfléchir à d'autres défis, notamment l'ascension du Mont blanc. Ses projets après son arrivée ce lundi ? "Je n'ai pas vraiment de programme. Peut-être rester en Australie pour trouver du travail", décrit-il. Avec, en tête, l'idée de pouvoir peut-être financer d'autres expériences. 

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