Pendant deux jours, le Golden Coast Festival a fait de Dijon la capitale française du rap. Des artistes iconiques comme Booba, Ninho et SCH se sont produit devant plus de 50 000 personnes. Les fondateurs de l'événement reviennent sur cette première édition "plus que réussie".
C'était l'un des événements les plus attendus de l'année en Bourgogne, et il n'a pas déçu. Pendant deux jours, le Golden Coast Festival a accueilli plus de 50 000 personnes, venus voir leurs rappeurs préférés comme Booba, Ninho, SCH mais aussi découvrir de nombreux talents émergents.
Au total, ils sont 80 artistes à s'être produits devant un public (âge moyen 24 ans) venus à plus de 70% d'en dehors de la Bourgogne Franche-Comté. Christian Alex, cofondateur de l'événement, revient sur cette première édition qui s'est tenue à la Combe à la serpent, à côté de Dijon.
Quel bilan faites-vous de cette première édition ?
Christian Alex : Plus que positif, on s’était fixé un objectif de fréquentation de 50 000 personnes pour deux jours. On en avait 25 000 vendredi et ce samedi, on en a un peu plus de 25 000. On avait construit un petit camping pour nos humbles débuts et il va dépasser les 2 000 campeurs sur les deux jours.
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On comptait accueillir très peu de voitures, on en a accueilli 5 000. Divia a fait monter et redescendre 17 000 personnes. Ce sont plein de chiffres assez fous qui étaient très compliqués à gérer au départ. Et on est sur ce parc qui est un domaine naturel et il fallait aussi conserver cette fraîcheur.
On sait que le modèle économique d'un festival est fragile, peut-on être confiant pour les Golden Coast ?
C. A. : Nous on veut continuer ça, c'est sûr. Les associés l’ont dit, ils veulent tous continuer. Maintenant, on sait très bien que sur les trois premières éditions, c'est beaucoup d'investissement, c'est de la perte d’argent. On a eu le soutien des collectivités locales, des entreprises en partie en début de première année. Là, j'ai l’impression qu’il y a une vraie prise de conscience. On s’aperçoit que beaucoup de gens et d'entreprises nous suivent pour les années d’après, et les collectivités aussi. Il faut réunir tout le monde autour de la table pour avoir une vraie force.
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La première année, il fallait convaincre tout le monde que le hip-hop n'avait pas une aussi mauvaise image qu’on le pensait, et que c'est un phénomène de génération. Au final, pour tous les décideurs, le public ce sont leurs enfants. Ils ont vu que c'était bon enfant, que c’était sympa et que c’était une super image pour Dijon et pour la Bourgogne avec des retombées économiques déjà énormes.
À quoi peut-on s'attendre dans les prochaines années ?
C. A. : Il y a plein de groupes. Dans la scène hip-hop ça se renouvelle tellement vite. Il y a tellement de fraîcheur dans ce milieu. On va avoir l’embarras du choix pour l’année prochaine. On est dans une situation où les artistes qui sont venus cette année ont adoré.
C’est une famille, on ne mélange pas les styles. On est dans un mouvement, tous ceux qui sont là cette année, ils auront envie de revenir l’année prochaine et dans les prochaines années. Ils auront envie de faire des collaborations et tout un tas de choses.