Quand le sport automobile débarque en pleine ruralité. Depuis lundi 15 août, quatre simulateurs de course sont disponibles à Auxonne, en Côte-d'Or. Pas forcément adepte de haute vitesse, j'enfile tout de même la combinaison pour tenter l'expérience.
La Bourgogne, à nouveau terre de Formule 1. Alors que le dernier Grand-Prix sur le fameux tracé de Nevers Magny-Cours (Nièvre) date de 2008, la compétition reine du sport automobile a fait son retour dans la région ce lundi 15 août à Auxonne, en Côte-d’Or. Mais sous une forme un peu particulière…
Kévin Dussol a lancé SimPulse, une société qui permet aux fanas de grande vitesse d’assouvir leur passion grâce à des simulateurs de course. Curieux, j’ai voulu tenté l’expérience. En combinaison bien-sûr et en espérant éviter le faux départ.
Quatre simulateurs au total
Dans le local de Kevin, on retrouve quatre simulateurs, deux qui reproduisent les sensations véhiculées par une course de F1, deux autres qui nous plongent dans l'univers d'une voiture de rallye. "Ils retranscrivent les défauts du circuit, les vibrations moteur, tout ce qui se passe dans un cockpit. On est en totale immersion", me décrit Kévin Dussol.
Pour débuter, je me glisse dans un baquet de Formule 1, enfin j’essaye maladroitement. À gauche, on retrouve un châssis rouge, hommage aux Ferrari pilotées par Michaël Schumacher dans les années 90 et 2000 ; il s’agit du pilote préféré de Kévin. À droite, un châssis argenté, aux couleurs des Mercedes de Lewis Hamilton qui ont écrasé la concurrence de 2013 à 2020.
Des sessions de 10 minutes
Enfin installé, me voilà en place pour 10 minutes de course. Je me concentre et vous donne rendez-vous au premier virage. "Vous êtes seul sur la piste et vous allez essayer de maîtriser progressivement le simulateur et améliorer vos temps au tour. Vous avez un accélérateur et un frein et vous passez les rapports grâce aux palettes sur le volant", m’explique Kévin Dussol.
Très vite, je sens les vibrations quand il y a un choc. Tout ça, grâce au volant et au baquet qui bouge selon ma trajectoire. Il ne faut pas oublier de bien freiner également. Le simulateur est tout de même à destination de pilotes aguerris. Pour ma part, j’ai du mal à négocier quelques virages. N’est pas Max Verstappen qui veut !
"Pour un débutant, ce n’est pas trop mal, me rassure Kévin. Il ne faut pas hésiter à accélérer franchement, à faire de gros freinages avant les virages, à bien plonger dans les courbes et essayer de suivre au maximum les trajectoires. Un débutant peut y prendre du plaisir, à condition d’y mettre un peu d’abnégation au début. Mais on y prend vite du plaisir".
Il faut avoir des bases de conduite et aimer aller vite, forcément. Puis on se prend au jeu et on ressent du plaisir.
Kévin Dussol, gérant
Après cette première tentative, je décide de tenter ma chance dans une des voitures de rallye. Sans plus de succès. Frustré de partir dans le décor, je m’arrête au stand pour échanger avec Kevin. Natif d’Aix-en-Provence, l’entrepreneur de 33 ans a racheté les quatre simulateurs à une salle de jeu du sud de la France qui a fermé à cause du Covid. Plusieurs mois de préparation ont été nécessaires pour ouvrir le local à Auxonne, commune aux quelques 7 000 habitants.
Passionné et instinctif, il a fait le choix de s’installer chez lui, en ruralité, plutôt que dans un grand centre urbain. "Je ne vise pas un chiffre d’affaires énorme. C’est une activité passion pour moi. Je suis fier de le faire ici. Le contre-pied est pas mal ! Ça me permet d’en faire profiter les gens du coin. Je suis dans un objectif de transmettre ça", justifie-t-il.
Pour vivre l’expérience immersive, comptez 15 euros. À terme, Kevin Dussol espère faire sortir les deux simulateurs F1 de leur garage pour des évènements extérieurs. Comme quoi, même les monoplaces virtuelles peuvent avaler les kilomètres.