Le circuit de Nevers Magny-Cours de retour en Formule 1 en 2023 ? Dans la Nièvre, on y croit !

Depuis quelques semaines, le maire de Nevers, Denis Thuriot, œuvre pour que le circuit de Magny-Cours fasse son retour au calendrier de la Formule 1. Le tracé pourrait accueillir le Grand-Prix de France en 2023.

Lewis Hamilton, Max Verstappen et Fernando Alonso bientôt à la lutte sur le circuit de Magny-Cours ? Denis Thuriot en rêve. Le maire (LREM) de Nevers œuvre en effet depuis quelques semaines à l’intégration du mythique tracé au calendrier de la saison 2023 de Formule 1. Pour rappel, la piste a accueilli le Grand-Prix de France de la compétition reine du sport auto de 1991 à 2008.

"On n'aurait jamais dû perdre la Formule 1. On a un formidable équipement, le seul circuit en France capable d'accueillir de la F1 et de la moto GP. Aujourd'hui, on nous dit dans 15 jours 'vous organisez un Grand-Prix', on est prêts. La F1 à Nevers Magny-Cours, ça a tout son sens !", estime Denis Thuriot.

Magny-Cours accueillerait le Grand-Prix de France en alternance

L’idée de l’ancienne tête de liste LREM aux Régionales 2021, organiser une course à Nevers Magny-Cours une année sur deux dans le cadre du Grand-Prix national. Car la France est déjà inscrite au calendrier de la Formule 1, avec une course organisée au Castellet (Var), sur la piste du Paul-Ricard. Mais à la fin de la saison 2022, le contrat entre la Fédération Internationale de l'Automobile (FIA) et les responsables du circuit arrivera à son terme.

Denis Thuriot souhaite alors proposer une alternance entre les pistes sudistes et bourguignonnes pour le maintien d'une épreuve de F1 en France à partir de l'année prochaine. "Je souhaite qu'on soit dans le partage, l'échange plutôt que dans l'opposition et la concurrence. On peut se répartir l'organisation du Grand-Prix de France entre la région Sud et la Bourgogne-Franche-Comté".  

Une vitrine pour Nevers Magny-Cours, la Nièvre et la Bourgogne

Quant à la commune de Magny-Cours, la nouvelle d'un potentiel retour de la Formule 1 est accueillie avec joie. "On serait heureux s'il y avait une manifestation de cette importance. Pour la ville, la Nièvre, plus largement la Bourgogne-Franche-Comté et la France, la F1 serait une vitrine avec un retentissement international. Il y aurait évidemment des retombées économiques qui dépassent largement notre bassin. Ça pourrait favoriser le tourisme", estime Jean-Louis Guitierrez, le maire de Magny-Cours qui échange de manière informelle avec Denis Thuriot sur le sujet.

"Un Grand-Prix fait perdre de l'argent à une collectivité mais apporte en image et en notoriété", souffle de son côté le maire de Nevers. L'organisation du Grand-Prix de France au Castellet a par exemple coûté  30 millions d'euros depuis 2018, dont 14 millions financés par les pouvoirs publics et le reste par les recettes, notamment la billetterie. Selon une étude du cabinet Deloitte, la région Sud aurait récupéré pourtant 65 millions d'euros en marge de l'évènement et créé 500 emplois durables.

La tenue d'une course à Nevers Magny-Cours pourrait coûter 25 millions d'euros pour payer les droits financiers et les infrastructures d'accueil dédiées aux spectateurs. En 2009, ce sont les absences d'aéroport et d'autoroute à proximité qui avaient poussé les promoteurs de la F1 à retirer le circuit du calendrier. Mais depuis, un axe routier permet de mieux desservir le circuit.

Une tentative avortée de retour en 2021

Ce n’est pas la première fois que Denis Thuriot pousse pour un retour de Nevers Magny-Cours en F1. L’année dernière, le maire avait déjà milité pour que la piste remplace le Grand-Prix de Turquie, annulé en raison du coronavirus. Et l'élu tente de placer le tracé en potentiel candidat au remplacement de la manche russe récemment suspendue en raison du contexte géopolitique.

Cette fois, il compte s’appuyer sur l’organisation du sommet sur la cybersécurité ces mardi 8 et mercredi 9 mars à Nevers et Magny-Cours pour faire la promotion du circuit.

Les ministres des télécommunications des 27 pays de l’Union européenne sont notamment présents ce mercredi sur le mythique tracé nivernais. "J'ai proposé le site pour que les ministres découvrent le circuit, puissent faire quelques tours à bord d'une voiture avec un pilote et se rendent compte de la qualité de l'équipement", avoue Denis Thuriot.

Nevers Magny-Cours pour un Grand-Prix d'Europe ?

Si les négociations pour organiser de nouveau le Grand-Prix de France à Nevers Magny-Cours échouaient, Denis Thuriot pourrait également proposer la piste comme site du GP d'Europe.

Au total, il y a eu 23 éditions d'un Grand-Prix d'Europe dans l'histoire de la Formule 1. Des courses qui ont notamment été organisées sur les pistes de Brands Hatch (Royaume-Uni), du Nürburgring (Allemagne) ou dans les rues de Valence (Espagne) et dernièrement Baku (Azerbaïdjan), c'était en 2016.

C'est donc une véritable partie diplomatique qui se joue en ce moment pour le retour du circuit sur lequel d'importants travaux ont été réalisés en 2020 pour répondre aux normes de la FIA. Le tracé de Nevers Magny-Cours avait été créé en 1988 à la demande de François Mitterrand. Et depuis 2008, il a conservé toutes les homologations nécessaires à l'organisation d'une course de F1.

Contactés, les dirigeants du circuit n’ont pas souhaité répondre à nos sollicitations.

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