Les asperges locales se font rares en Côte-d'Or en ce mois d'avril. La faute à des températures trop fraîches qui diminuent drastiquement sa production, mais l'asperge reste un produit très réputé au sein du territoire.
Dès l'arrivée du printemps, elle est toujours très demandée sur les étals. Mais en cette fin du mois d'avril, l'asperge locale se fait désirer. En moyenne entre 10 et 16 euros le kilo, seule une poignée de vendeurs propose de l'asperge de Ruffey aux Halles de Dijon.
Un produit qui se fait attendre, mais la clientèle est patiente."C'est le début de saison, donc on va attendre un peu que les prix descendent." "Il fallait se dépêcher parce qu’elles sont rares cette année, j’ai fait ce qu’il fallait pour m’approvisionner. On est obligé de suivre avec le climat qui se dérègle, on s’adapte à la production des producteurs", déclarent-ils.
Du jamais vu depuis dix ans
La faute à un début de saison très timide en Côte d'Or. Les asperges auraient besoin d'une terre à 12°c pour se développer. Des températures qui ont rarement été atteintes durant le mois de fevrier.
Depuis 15 jours, Jean-Michel Jacotot voient sa production journalière divisée par trois. Du jamais vu en dix ans d'activité. "C’est une année tardive. On attend la chaleur. Je n'ai jamais cueilli aussi tard et si peu. C'est compliqué de répondre à la demande."
On sort 30kg au lieu de 100kg d’asperges par jour.
Jean-Michel JacototMaraîcher
Un produit réputé qui se fait rare
Avec 60 kg récoltés la veille, le maraîcher Pierrick Maître a bien du mal à satisfaire sa clientèle aux Halles de Dijon. "On a une demande très présente mais une production relativement amoindrie. La cueillette de la veille est vendue la matinée même sur le site. C'est une année qu’on n’aime pas avoir avec une production si tardive", avoue-t-il.
Pourtant, l'asperge de Ruffey reste un met reconnu au sein du territoire. "C’est un produit qui a une réputation depuis des années au sein de la communauté dijonnaise. L'asperge de Ruffey est cultivée depuis des années dans la commune. Il y a de moins en moins de producteurs mais toujours beaucoup de demande", assure-t-il.
Dès la fin de semaine les températures devraient remonter. De quoi permettre aux asperges de pointer enfin le bout de leur nez.