Lutte contre les déserts médicaux : SOS Médecins s'installe à Châtillon-sur-Seine

Afin de lutter contre les déserts médicaux, de nouvelles antennes SOS Médecins s'implantent sur les territoires. Après Nevers et Château-Chinon dans la Nièvre, c'est au tour de Châtillon-sur-Seine de proposer une antenne pour le Nord Côte-d'Or.

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C'est à la maison de santé de Châtillon-sur-Seine que se tiendront les permanences SOS Médecins, tous les mardis. Un médecin sera présent pour répondre aux demandes de soins non programmés. Première consultation prévue mardi 4 octobre.

Une désertification médicale"enclenchée"

Le président de la Communauté de Communes du pays Châtillonnais, Jérémie Brigand, rappelle pourquoi cette présence était nécessaire, voire quasi indispensable : "dans le pays Châtillonais, comme dans toutes les zones rurales en France depuis 20 ans, il y a une désertification médicale qui est enclenchée et contre laquelle aucun des gouvernements successifs n'a pris de vraies mesures d'action."

Dans le Châtillonnais, ce n'est pourtant pas faute d'avoir essayé de faire venir des médecins. "On a financé des cabinets de recrutement, des chasseurs de têtes, on a été dans les facultés démarcher des étudiants en médecine, énumère Jérémie Brigand. On a mis en place une bourse, en proposant aux jeunes 700 euros tous les mois pendant leurs études en contrepartie d'un exercice quelques années sur le territoire châtillonnais, on a participé aussi à des colloques. Bref pour l'instant, toutes ces démarches n'ont pas porté leurs fruits."

Une collaboration avec SOS Médecins de Dijon s'est donc créée et comme le rappelle Jérémie Brigand "il a fallu être très persuasif, car ils sont très sollicités".

"Soulager les médecins châtillonnais"

D'ici deux ans, il ne restera que 5 médecins pour 20.000 habitants dans le Châtillonnais. La consultation "SOS médecins" sera donc une offre complémentaire pour soulager les médecins châtillonnais qui sont déjà tous surchargés.

La Communauté de Communes se présente comme "financeur" du projet, ce qu'explique son président : "la communauté finance tout le matériel et les frais fixes, c'est-à-dire les charges de fonctionnement."

Un détachement de l'antenne de SOS Médecins Dijon

Pour pouvoir créer la permanence "SOS" à Châtillon-sur-Seine, le Dr Romain Thévenoud de SOS Médecins à Dijon n'a pas eu d'hésitation : "on essaie de trouver des solutions qui sont expérimentales et qui concernent l'ensemble des associés. Nous, on est là en appui des médecins sur place, qu'ils soient des médecins généralistes libéraux, mais aussi des médecins hospitaliers, c'est la solution pour moi."

Le projet s'est monté rapidement, comme le confirme le Dr Thévenoud :  "en moins d'une année, depuis les premières discussions qu'on a pu avoir avec Jérémie Brigand. Mais il nous fallait ce temps-là pour pour mettre en place ces différentes choses et que les partenaires soient main dans la main."

Il n'y aura pas de déperdition sur l'antenne SOS Médecins de Dijon, le Dr Thévenoud est rassurant : "nous sommes 16 médecins statutaires associés, et 7 remplaçants, qui tournent beaucoup sur des postes en SOS."

Le médecin se donne un premier trimestre pour observer le fonctionnement de l'antenne SOS à Châtillon-sur-Seine. Les remplaçants viendront se greffer au planning par la suite.  

SOS médecins, présents en Bourgogne

C'est donc avec un effectif d'environ 23 médecins que "SOS médecins" travaille sur Dijon, Auxonne, Château-Chinon et Nevers. 

La présence des "SOS" se fait en complémentarité de l'offre de soins locale, c'est ainsi que la consultation à l'hôpital d'Auxonne le samedi s'est étendue au dimanche en début d'année 2023.

De même, avec l'opération des "Flying doctors" partant consulter à Nevers, une autre offre s'est créée fin avril 2023, du lundi au vendredi aux urgences de Nevers. Elle s'est également étendue à la rentrée avec une consultation ouverte les vendredis à Château-Chinon depuis le 4 septembre.

De plus, un cabinet s'est ouvert en centre-ville de Dijon, place Saint-Bernard, à l'arrêt de tram "Godrans" en octobre 2022, en plus du cabinet de consultation historique basé à Chenôve.

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