Ce mardi 9 mai, un jeune de 20 ans a été mis en examen pour le meurtre d'un homme avec une batte de baseball et un couteau à Talant, en Côte-d'Or. Le procureur de la république de Dijon Olivier Caracotch s'est exprimé sur l'affaire.
Le procureur de la république de Dijon, Olivier Caracotch, s'est exprimé ce mardi 9 mai sur l'homicide à Talant (Côte-d'Or). L'auteur présumé des faits, un jeune homme né en 2002, a été présenté ce mardi à un juge d'instruction. "Il est actuellement déféré au tribunal [NDLR : ce mardi 9 mai au matin]. Le parquet recquiert une information judiciaire du chef de meurtre, soit 30 ans de réclusion criminelle." Le suspect a été mis en examen.
Un climat de violences dans la famille
C'est une affaire qui a secoué le quartier du Belvédère, à Talant. Le dimanche 7 mai, une dispute éclate dans un appartement entre un homme âgé de 20 ans et son beau-père, né en 1961. Cette famille recomposée vivait dans un climat de violence, le sexagénaire ne supportait pas les enfants de sa femme et les incitait à quitter le foyer.
D'après le parquet, des mots violents ont été échangés. Le jeune homme aurait roué de coups son beau-père avec une batte de baseball. Il a ensuite pris un couteau et frappé cinq fois la victime, notamment à l'arrière du crane.
Cinq plaies sur le corps
Une autopsie du corps de la victime a eu lieu ce lundi 8 mai. Les résultats indiquent que la victime a cinq plaies. Pour le moment, il est impossible de savoir si le beau-père était déjà décédé suite aux coups de batte.
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"Il explique qu'il est resté au domicile pour protéger sa mère."
Olivier Caracotch, procureur de la République de Dijon
Ce dernier a reconnu les faits auprès des autorités. "Ce passage à l'acte est motivé par cette accumulation de menaces et d'humiliations et de rejet. Il déclare qu’il se fait harceler depuis longtemps, qu’il s'en prend à lui verbalement, se montre menaçant. Le beau-père a également une consommation abusive d'alcool", ajoute le procureur.
La batte de baseball a été achetée il y a des mois. Le jeune homme ne sait pas combien de coups il a porté à la victime. "Il a peu de capacité à expliquer ce qui s'est passé." Le suspect n’est pas connu des services de police, avec aucune mention dans le casier judiciaire. Il travaille en CDI, et n’est pas décrit comme quelqu’un de violent. La victime n’a également aucune mention dans son casier judiciaire.
"L’accusé a une sœur, qui déclare qu’elle a quitté le domicile dès qu’elle a pu, et que le beau-père n’y est pas pour rien dans cette affaire. Le fils explique qu'il est resté à domicile pour protéger sa mère car il avait peur pour elle", complète Olivier Caracotch.
